La présente étude tente d'estimer le taux de mortalité naturelle du germon nordatlantique. Nous appliquons un modèle d'attrition des marques agrégé dans l'espace pour analyser les résultats d'une expérience de marquage de germon menée dans le golfe de Gascogne de 1988 à 1991. Le modèle prédit la probabilité du destin éventuel du poisson marqué et de la marque dont il est porteur. Le modèle comprend plusieurs paramètres qui consistent de la capturabilité des flottes concernées par les recaptures et d'une combinaison de la mortalité naturelle et de l'émigration hors de la zone sous étude. L'ajustement du modèle est effectué en recherchant la valeur maximale d'une fonction plurinomiale de probabilité. L'impact des valeurs du taux de déclaration sur les estimations est évalué, et plusieurs hypothèses sont avancées sur la période antérieure aux échanges de la population de poissons marqués par rapport à l'ensemble de la population de germon. Selon les formules modéliques retenues, un taux d'attrition de 0.56 et 0.84 par an est estimé. Bien que ces estimations concordent de façon raisonnable avec les études antérieures, plusieurs incertitudes limitent encore notre interprétation des résultats en termes du taux de mortalité naturelle.

In this study, an attempt is made to estimate natural mortality rate for North Atlantic albacore. We implement a spatially aggregated tag-attrition model to analyse the results of an albacore tagging experiment conducted in the Bay of Biscay from 1988 to 1991. The model predicts probabilities of the possible fates of tagged fish and the tags that they carry. The model includes several parameters consisting of catchabilities by fleets involved in recaptures and a combination of natural mortality plus emigration from the study area. Model fitting is carried out by finding the maximum of a multinomial likelihood function. Effect of reporting rate values on the estimations are evaluated and several hypothesis on the pre-mixing period of the tagged fish population among the total albacore population are made. Depending on model formulations selected, attrition rate of 0.56 and 0.84 per year are estimated. Although those estimates are reasonably consistent with previous studies, several uncertainties still limit our interpretation of the results in terms of natural mortality rate.