PROJET PEPS Méditerranée (Pré étude: Echantillonnage Passif pour la Surveillance de la contamination chimique)
Le projet a permis de tester les possibilités d'utilisation d'échantillonneurs passifs (DGT, POCIS) à "grande échelle" (20 masses d'eau côtières et de transition réparties sur l’ensemble de la façade Méditerranéenne française). Une de ses originalités a été de mettre en évidence l'opérationnalité de ces systèmes en terme de réduction des coûts et de rapidité d'obtention des résultats, mais aussi en terme de facilité de mise en œuvre (par du personnel non spécialisé, mais préalablement formé).
Les données obtenues ont contribué à la caractérisation des masses d'eau par rapport à certains contaminants chimiques (composés organiques hydrophiles et métaux): mise en évidence de la présence, ou l’absence, de certains contaminants émergents sur lesquels il n'y avait encore aucune information. Les concentrations mesurées ont permis de définir les niveaux moyens d’exposition pour l'ensemble des contaminants suivis, notamment ceux à suivre dans le cadre de la DCE, mais également pour des contaminants émergents.
La comparaison des mesures DGT réalisées par rapport à celles obtenues dans des environnements plus ou moins soumis à des contaminations d'origine naturelle ou anthropique, montre que dans l'ensemble, les concentrations en métaux des différentes masses d'eau ne présentent pas "d'anomalies" particulières.
Cette étude a permis de confirmer la pertinence et le caractère opérationnel de l’utilisation des POCIS en milieu marin et de transition pour mettre en évidence des traces de produits pharmaceutiques et de pesticides.
Les résultats obtenus sont parmi les premiers disponibles en milieu marin côtier. Ils montrent la présence généralisée sur la plupart des sites littoraux de traces de pesticides jusque dans le champ moyen. Ces traces seraient passées pour la plupart inaperçues si des techniques "classiques" avaient été employées. Les sites les plus "confinés" comme les étangs de Thau, de Berre ou la baie du Lazaret présentent les plus fortes teneurs en herbicides dans l’eau, notamment pour le diuron.
Les données acquises ont aussi permis de préciser les limites d’utilisation de ce type d’outil et la représentativité des données (limites d’utilisation pour certains éléments et/ou dans certaines conditions).
Cette étude pourra être prolongée et renforcée, par les expérimentations qui semblent nécessaires pour parfaire le caractère opérationnel de ces outils.