La coquille Saint-Jacques en Manche Est, dont la plupart des gisements (baie de Seine étendue, Greenwich, Vergoyer, Bassurelles…) sont vraisemblablement inter-connectés, est aujourd’hui exploitée par des flottilles de plusieurs états membres de l’UE, selon des systèmes de réglementation différents. Le système d’exploitation français, historiquement basé sur une pêche intense concentrée en période automnale et
hivernale, s’oppose radicalement au système anglo-saxon, plus ouvert, reposant davantage sur une exploitation tout au long de l’année, en particulier en été pour alimenter le marché français en noix fraîches, au moment où les français ne pêchent pas. De nombreuses discussions entre représentants professionnels des différents pays (lors des groupes de travail du NWWRAC notamment) ont eu lieu au cours des années passées sur la nécessité de mettre en place un système global de gestion. Ces débats, marqués par la volonté française d’imposer, à tous, son propre système, n’ont jamais
abouti. La mise en place d’une zone de restriction spéciale opposable aux ressortissants des autres états membres a du sens10 au regard de l’homogénéité de la population de coquilles Saint-Jacques. Ainsi une homogénéisation des règles de gestion applicables à tous les acteurs semblent être de nature à maintenir ce stock dans un état qui permet à chacun de vivre, ce qui est particulièrement important pour les flottilles françaises compte tenu du degré de dépendance à cette ressource et à ces zones.