REMOULA 2000 - Réseau de croissance moule des Pertuis Charentais - Mars 2000 - Février 2001
Un réseau de surveillance de la croissance et mortalité de la moule bleue Mytilus edulis est développé au niveau des Pertuis charentais afin d'établir la variabilité spatio-temporelle des productions mytilicoles. A l'image du réseau national (REMORA) de suivi sur l'huître creuse C. gigas, une population calibrée et homogène de moules est répartie (L = 36,5 mm, Poids = 3,35 g) sur 6 sites d'élevage représentatifs des productions des pertuis. Les techniques d'élevage sont comparées et intercalibrées avec des suivis préliminaires (paniers ronds vs poches en grillage). Le suivi est basé sur des mesures biométriques et biochimiques sur une base trimestrielle pour l'ensemble des sites et mensuelle pour 3 des sites. Les taux de mortalité présentent une variabilité spatio-temporelle significative (7 à 22 %) avec les valeurs les plus importantes en période hivernale. Les gains de poids sur filières (14,3 g) sont significativement supérieures aux croissances en zone intertidale qui varient de 7,7 g à 9,4 g. L'évolution des poids secs de chair montre des évolutions similaires (1 ,3 g vs 0,6 g) avec un amaigrissement significatif entre septembre et décembre 2000 (# 20 %). Le gain de poids moyen sur les stations comparées aux données historiques (1990-1994) permet de positionner les résultats 2000 en dessous de la moyenne pluriannuelle. La composition biochimique des moules montre une variabilité temporelle importante, avec notamment des concentrations en sucres augmentant de 0,2 % (mars 2000) à 21 % en mai 2000, des teneurs en protéines de 40,4 à 54,5 % et de 6,4 % à 10,8 % en lipides. Globalement, chaque Pertuis montre une évolution de croissance particulière qui justifie une pérennité de ces suivis. Le secteur de production de la Baie d'Yves démontre des performances de croissance 3 fois plus faibles que sur filières, confirmant les baisses de rendement observées par les professionnels.
A production monitoring network focused on the blue mussel Mytilus edulis, was developed at the Charentais sounds' geographic level to assess the spatial and temporal variability of the mussel production. Similarly to the oyster growth monitoring network REMORA, an homogeneous and calibrated mussel population (L = 35.5 mm, TW = 3.35 g) was distributed into six rearing sites, representative of the sounds production. The rearing technics were compared and intercalibrated with previous growout facilities used for preliminary trials (round bags-oyster bags). The monitoring was based upon biometric and biochemical measurements on a 3 month and monthly basis, for ail and 3 sites respectively. The mortality rates showed a significant spatial and temporal variability (7 to 22 %), with the highest values over the winter time. The net weight gains on long lines (14.3 g) were significantly higher than those within the tidal area (7.7 g to 9.4 g). Dry rneat weight trends showed a similar pattern (1.3 g vs 0.6 g) with a significant dry meat loss between September and December 2000 (# 20 %). The observed average weight gain In 2000 was below the multiple year average (1990-1994). Moreover, the mussel proximate biochemical composition showed a large temporal variability, with carbohydrates concentrations varying from 0.2 % (March 2000) to 21 % in May 2000, 40.4 to 54.5 % and 6.4 % to 10.8 % for proteins and lipids concentrations respectively. Overall, each rearing sound showed a different growth pattern, which justifies further studies. The Bay of Yves rearing area demonstrated a 1/3 growth rate compared to those measured on long-lines, therefore confirming the significant yield decrease described by mussel farmers.