Les facteurs environnementaux, qu’ils soient naturels, biotiques ou abiotiques, ou d’origine anthropique peuvent influencer fortement les perceptions sensorielles et les réponses adaptatives individuelles des animaux dans le milieu. L’écologie sensorielle détermine l’espace exploré par les capacités sensorielles d’un animal et tente d’établir comment les interactions sensorielles entre l’organisme et l’environnement, ou entre les organismes, modulent : leurs réponses comportementales, leurs réponses métaboliques et leur utilisation de l’espace (Dusenbery, 1992). Un tel réseau de prise d’informations se superpose au plus classique réseau trophique qui comprend les transferts et flux d’énergie, et relie les organismes à leur environnement et aux autres organismes de l’écosystème. La prise en compte écologique de cette composante sensorielle et comportementale permet donc d’élargir l’éventail des variables actives de l’environnement, de donner une dimension nouvelle à l’activité locomotrice et de raisonner face à la réévaluation permanente des compromis réalisés par les animaux.