Cette étude aborde la diversité génétique d'une espèce de bivalve marin, Ostrea edulis et plus particulièrement les interactions existant entre génétique (flux de gènes) et démographie (dynamique de reproduction) à l'échelle de la population. Elle repose sur l'utilisation de marqueurs microsatellites pour tenter de comprendre les facteurs participant à la mise ne place d'une structuration génétique au sein de laquelle peuvent être observés des phénomènes de déficit en hétérozygotes et de ration positive entre hétérozygotie et valeur sélective. L'un des objectifs est en particulier de tester l'hypothèse de consanguinité à l'échelle locale. Pour cela, nous avons étudier la structure génétique de cohortes d'huîtres plates au cours d'une saison de reproduction en baie de Quiberon. Trois stades de développement ont ainsi été pris en compte, à savoir : larves, juvéniles (naissain) et adultes. Sur la base des variances des fréquences alléliques entre le groupe d'individus mais également en tenant compte des contributions paternelles et d'une estimation de l'effectif efficace, l'hypothèse de croisements consanguins n'a pu trouver les mêmes appuis qu'au cours d'une étude précédente portant sur une population naturelle de Méditerranée. Il ressort cependant que la dispersion gamétique mâle reste limitée au bien se réalise de façon asynchrone. Et dans le cas où cette dernière n'est pas contrebalancée par une forte dispersion larvaire, les conditions de consanguinité semblent renforcées.