Dans le cadre du programme MOREST, une première génération d'huître creuse Crassostrea gigas (G1) a été réalisée en 2001 à partir d'un plan de croisement hiérarchisé par les mâles. La caractérisation sur estran de 44 familles de plein-frères réparties en 17 familles de demi-frères a permis d'estimer l'héritabilité de la survie des naissains en période estivale. La valeur obtenue (h2 = 0,81 ± 0,29) indique que la majorité de la variance phénotypique est d'origine génétique. A partir de familles G1 sélectionnées pour les performances de survies, une sélection divergente visant à améliorer ou diminuer la survie du naissain en période estivale a été réalisée en 2002 et constitue la seconde génération (G2). La sélection divergente comprend deux séries de croisements faisant intervenir ou non le facteur consanguinité et nommées respectivement G2C1 et G2SD (Dégremont, 2003). Après la période estivale, des différences significatives de survie entre les descendants des groupes sélectionnés "résistant" et "sensibles" ont été observées pour les deux séries en laboratoire et in situ. La G2 confirme les résultats obtenus en G1 avec une réponse positive à la sélection et une forte héritabilité réalisée indiquant qu'une amélioration de la survie des juvéniles chez C. gigas est réalisable par la mise ne place de programme de sélection. En 2003, une troisième génération (G3) a été réalisée comprenant 3 séries de croisements. La première série (G3SD) a pour but de reconstituer la G2SD à partir des lots produits en G2C1. La seconde série (G3C1) et la troisième série (G3C2) de la G3 ont pour principaux objectifs de conserver les génotypes "Résistant" et "Sensibles" des lots respectifs de la G2C1 et de la G2SD en croisant les individus en intra-lots.