Une simulation des échanges d'azote et de phosphore à l'interface eau-sédiment a été réalisée afin de mieux comprendre le fonctionnement d'une lagune eutrophe peu profonde (Thau. France), L'étude se base à la fois sur des mesures in situ des différentes formes de phosphore et d'azote et des flux à l'interface eau-sédiment, et sur un modèle de, processus affectant l'azote (N) et le phosphore (Pl dans le sédiment. La comparaison des simulations obtenues au cours de deux saisons, hiver et été au niveau de la zone conchylicole avec les mesures réalisées in situ a mis en évidence la nécessité de connaître les différents stocks de N et P dans le sédiment et notamment leur fraction biodisponible (facilement libérable) pour quantifier les flux benthiques de sels nutritifs . L'oxygène et la température sont aussi apparus comme des facteurs primordiaux dans le contrôle des processus. Enfin, la confrontation du modèle avec les mesures a permis, en retour, de dégager les limites du modèle, En effet, celui-ci n'est validé que pour des conditions particulières du milieu et pour une échelle de simulation réduite (mois). De plus, le modèle présenté ne prend en compte qu'une partie des processus chimiques et ne considère pas l'activité biologique des sédiments. Ainsi, pour simuler les échanges d'azote et de phosphore à l'interface eau-sédiment, à une échelle annuelle ou pluriannuelle, ce modèle devra être complété.

A simulation of nitrogen and phosphorus exchanges for the sediment-water interface is presented, The aim of the sttudy is to understand the dynamic behaviour of an eutrophie coastal lagoon (Thau, France), ln situ experiments were performed to estimate the different pools of nitrogen and phosphorus in the water column and in the sediment. The diffusive fluxes between them were also estimated. A numerical mode1, simulating nitrogen and phosphorus cycles, was developed and calibrated with data recorded .at two seasons (winter and summer). This study leads to the conclusion that is necessary to know the different pools of nitrogen and phosphorus in order to estimate which fraction is bioavailable and the rate of nutrient exchange between sediment and water. It has been shown that temperature and oxygen concentration and redox potential al the interface are als ·import ant controlling factors in nutrient cycling. Finally, comparison with in situ data has pointed out the limits of the model for some of the ecosystem features. The simulations are reliable only for limited conditions of pH and oxygen and on a monthly scale. To predict nitrogen and phosphorus exhcanges in the sediment-water interface for an annual time scale of simulation, the model must consider the biological activities of the sediment and also include the refractory pools of nitrogen and phosphorus.