L'aquaculture dans les pays méditerranéens représente 4,9 % de l'aquaculture mondiale (682.000 T. en 1993) et est plus tournée vers la mer (76 %) et les mollusques (68 %) que le reste du monde dominé par l'eau douce (65 %) et les poissons (49 %). Les principales productions sont la moule (38 %) surtout espagnole, l'huître (20 %) surtout française, la truite (16,7 %) la carpe et le dynamique binôme loup-daurade qui a doublé sa production entre 1992 et 1994 (33.000 T.). Les grands pays producteurs sont aussi grands consommateurs (Europe et Egypte) mais les échanges sont drainés vers le marché le plus rémunérateur qu'est l'Italie. Le développement rapide de l'aquaculture dans cette région au cours des années 1980 commence cependant à s'essouffler notamment en raison de multiples problèmes récemment apparus : chute de la production de la moule espagnole, crise économique des fermes de loup-daurade, forte concurrence des activités sur le littoral, risques pathologiques croissants. La prise de conscience de la fragilité de la Méditerranée en général et de l'aquaculture en particulier a conduit cependant les responsables politiques et scientifiques de ce secteur à une volonté de concertation dans le développement de ce secteur prometteur mais vulnérable en raison de sa dépendance de la qualité du milieu et de la relative étroitesse de son marché actuel.