Modélisation des écosystèmes conchylicoles : bassin de Marennes-Oléron - Rapport de fin de Contrat
Les termes du contrat passé entre le Fond de la Recherche et de la Technologie et l'IFREMER précisent qu ele programmer a pour objectif une gestion rationnelle du milieu conchylicole avec notamment une mise au point de modèles (voir notification de l'aide en annexe). Un premier modèle appelé modèle global par analogie avec les modèles de pêche met en évidence la limite de la capacité trophique du bassin de Marennes-Oléron pour les huîtres cultivées. Un modèle analytique avec un modèle physique simple permet dans un premier temps de développer un modèle de croissance des huîtres en fonction de la nourriture disponible et d'effectuer des simulations qui confirment l'influence du stock sur les performances de croissance des bivalves. Un troisième approche consiste à utiliser un modèle physique d'advection-dispersion et de le coupler au modèle biologique précédemment décrit. Cet outil permet d'effectuer une répartition dans l'espace des biomasses cultivées et des compétiteurs trophiques, d'effectuer des simulations d'augmentation et de diminution des stockes et de prédire les performances de croissance selon un gradient Nord-Sud. Ces deux modèles analytiques fonctionnent avec la nourriture injectée comme variable forçante à partir des observations effectuées tous les 15 jours dans l'estuaire de la Charente et aux limites Nord et Sud du modèle. L'étape ultérieure consiste à modéliser la production phytoplanctonique, ainsi que le comportement hydro-sédimentaire des particules permettant alors de simuler des modifications liées aux aménagements en particulier sur l'estuaire de la Charente. Ce travail est en cours de réalisation à partir des nombreuses données qui ont été acquises pendant ce contrat. Les résultats concernant l'évolution des débits et des flux de sels nutritifs dans l'estuaire et dans la partie océanique sont présentés ainsi que la détermination des facteurs limitants la croissance du phytoplancton. L'effet d'une augmentation des débits de la Charente en provoquant une addition de sels nutritifs sur la production primaire a été déterminée ainsi que la biomasse potentielle obtenue par bioessais. La variabilité de la transparence de l'eau et la production primaire ont été particulièrement étudiée. Ainsi tous les éléments sont réunis pour l'élaboration du modèle de production primaire. Parallèlement, l'étude du bassin versant de la Charente est réalisée par le CEMAGREF. Ceci permet d'aboutir à une étude intégrée de cet écosystème où, en fonction des différents scenorii envisageables pour l'aménagement et l'utilisation de l'eau douce de ce fleuve, les conséquences sur la zone littorale avale pourront être prédites pour les productions du bassin de Marennes-Oléron.