Le pertuis Breton est le site d'une production annuelle d'environ 10 000 tonnes de moules de bouchot, et d'environ 5 700 tonnes d'huîtres, essentiellement sur la côte nord de l'île de Ré. Cette activité est très dépendante de la qualité des eaux marines, qualité qui aurait tendance à se dégrader dans ce haut lieu de la mytilicultme française. En effet, lors de la plus récente étude de zones il a été constaté une diminution de la qualité sanitaire de l'eau. Certaines zones, dont l'estuaire du Lay et l'anse de l'Aiguillon, ont subi un déclassement. En l'état actuel des choses, si aucune mesure n'est prise pour enrayer cette dégradation du milieu côtier, ou si les exigences légales deviennent encore plus strictes, la profession se verra dans l'obligation de réorganiser la production et notamment de se doter d'établissements à terre nécessaires pour la purification des coquillages avant leur commercialisation. Cette modification des pratiques d'élevage alourdirait nettement les coûts de production. Des études sont menées à l'heure actuelle pour tenter de mettre en place une gestion concertée de l'eau sur l'ensemble des bassins versants concernés, que ce soit entre les différents acteurs du littoral, mais également en faisant intervenu' les utilisateurs d'eau douce et les potentiels pollueurs de cette eau des cours d'eau qui se déversent au niveau des zones littorales. Ces études interviennent dans le cadre de la fixation d'objectifs communs aux trois SAGES des bassins versants du marais Poitevin et de leur exutoire. Le maître d'ouvrage est l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne. Le volet terrestre a été confié au bureau d'Etudes SOGREAH-PRAUD, et l'IFREMER est chargé du volet maritime. Les premières synthèses parues en mars 2000 font apparaître dans le bilan des connaissances, des lacunes qui ne permettent pas d'aboutir à une définition des objectifs de qualité et de quantité. L'objet de ce l'apport est de combler en partie ces lacunes, au niveau connaissances sur les contaminations microbiologiques des zones de production conchylicoles du Pertuis Breton. Afin d'aboutir à une meilleure compréhension de ces phénomènes, les points suivants seront étudiés: - Les zones touchées par les contaminations, - Les périodes à risque de contamination (lien avec la pluviométrie), - Les sources de contamination et leur voie de transfert, - Le risque de contamination encouru par les zones de production conchylicole lors des épisodes de crue (lien avec les débits des cours d'eau et la salinité).