| Résumé |
Cette étude s'inscrit dans le cadre du projet européen SPICOSA (Science and Policy Integration for Coastal System Assessment), prévu pour la période 2006-2010. Cette initiative de recherche prise par l'Union européenne dans le domaine de la gestion des zones côtières vise la durabilité des littoraux européens. « A travers la prise en compte équilibrée des aspects écologiques, économiques et sociaux, le but général de SPICOSA est de développer de manière auto-évolutive une approche holistique des outils d'évaluation des options de politiques pour la gestion durable des systèmes côtiers ainsi que les conséquences des politiques en termes sociaux et économiques, quant du local au global ces écosystèmes sont soumis au changement des conditions environnementales et humaines». La démarche résulte d'un constat de fait: le processus classique de prise de décision politique n'a jusqu'à présent pas permis d'enrayer la dégradation des écosystèmes côtiers due aux activités humaines et aux risques naturels. Les systèmes côtiers font l'objet de pressions
anthropiques sans cesse croissantes. Par conséquent, il faut désormais procéder autrement, amener les divers acteurs d'un espace côtier à dialoguer et évaluer les effets des différentes options politiques sur le milieu et l'économie. De plus, l'application d'une approche systémique aux zones côtières demande le développement d'outils spécifiques. Dans cette logique, la prise en compte des connaissances scientifiques du littoral est indispensable. Les chercheurs doivent ainsi être associés à l'action politique et aux échanges entre les usages du côtier. SPICOSA est un travail de construction d'outils permettant de développer un cadre conceptuel et méthodologique au service du développement durable dans les zones côtières. La modélisation couplée des comportements d'acteurs et des paramètres environnementaux, ainsi que l'appui aux démarches participatives, en sont les principaux éléments. La démarche SPICOSA s'applique au sein de dix huit sites ateliers dans toute l'Europe. Sur chaque site, des équipes de terrain sont engagées. L'application de l'approche systémique à chacun de ces environnements doit permettre de créer une base d'informations mettant en évidence à la fois les activités humaines qui produisent les plus grands impacts et les types de systèmes de zones côtières qui sont les plus vulnérables à l'activité humaine. Ces sites doivent également permettre de comprendre quelles options politiques peuvent être considérées comme indépendantes des caractéristiques normales d'un système de zones côtières, quelles sont celles qui doivent être rendues spécifiques à un système particulier, et à quelles modifications de politique les perceptions du public sont les plus sensibles. Le consortium de SPICOSA regroupe 54 partenaires de 21 pays: universités, entreprises, instituts de recherche. La coordination administrative et financière est de la responsabilité d'une équipe de l'IFREMER localisée à Brest. |
