Réseau Hydrologique Littoral Normand (RHLN) : Rapport 2008 - Résultats 2007 - Cycles hydrobiologiques annuels et évaluation des niveaux de dystrophie des masses d'eau normandes - mise en évidence d'un gradient d'eutrophisation
Le Réseau Hydrologique Littoral Normand (RHLN) a été créé en septembre/octobre 2000 avec le double objectif (1) de suivre la qualité des masses d'eau littorales normandes et d'évaluer leur degré d'eutrophisation, puis (2) de définir le réseau de suivi hydrologique pérenne (qui a été mis en oeuvre à partir de 2008) permettant de satisfaire aux exigences de la Directive Cadre sur l'Eau (DCE) en matière de suivi de l'élément qualité "phytoplancton" et des paramètres associés. - Ce rapport 2008 réalise la synthèse des résultats obtenus en 2007 qui se situe comme une année de transition entre les deux plans de suivi 2001-2006 et 2008-2013. L'analyse des cycles hydrobiologiques observés au sein des différentes masses d'eau normandes en 2007 a permis de mettre en évidence le caractère atypique de cette année 2007 qui, d'un point de vue météorologique, a connu de fortes précipitations vers la fin de l'hiver et de l'été. Ces précipitations ont entraîné le long des côtes normandes, des apports massifs de sels nutritifs qui ont eu pour principale conséquence de limiter les périodes de carence en azote, phosphore et silice dans le milieu, ce qui aurait pu favoriser la croissance du phytoplancton tout au long de la période productive. Mais malgré ces apports de nutriments, les niveaux de biomasses chlorophylliennes sont restés relativement faibles. L'évaluation du niveau trophique (ou plus précisément de dystrophie) des masses d'eaux normandes au moyen des indicateurs retenus dans le cadre de la DCE, a permis de conclure que sur les 17 masses d'eau suivies dans le cadre du RHLN 2007 (la masse d'eau HT5 ayant été exclue), 8 sont de "très bonne" qualité, 4 sont de ''bonne" qualité, 5 sont de qualité "moyenne". Enfin, au regard de l'ensemble les données acquises depuis 2000/2001, une analyse en composantes principales (ACP) a permis de confirmer l'existence d'un gradient "d'eutrophisation" entre la côte ouest du Cotentin et l'estuaire de Seine qui avait déjà été mis en évidence lors du rapport de synthèse 2001-2003 (Daniel A., 2004)..
Mot-clé(s)
Ecosystème côtier, hydrologie, hydrobiologie, Normandie, baie de Seine, eutrophisation, grille d'évaluation de l'eutrophisation, DCE, phytoplancton, réseau hydrologique, RHLN.