Bilan 2007 du réseau REPAMO - Réseau national de surveillace de la santé des mollusques marins
Créé en 1992, le réseau REPAMO (REseau de PAthologie des MOllusques) est un réseau de surveillance de la santé des mollusques marins du littoral français. Son activité s'inscrit dans le cadre de deux Directives Européennes, les Directives 91 /67/CEE et 95/70/CE. Les objectifs du réseau sont de prévenir l'introduction et la propagation d'organismes pathogènes, en particulier ceux à déclaration obligatoire et de surveiller l'évolution de ceux déjà présents sur le territoire national. Ces activités font parties des missions institutionnelles de l'IFREMER. La surveillance assurée par le réseau vise en premier lieu les infections à déclaration obligatoire présentes en France, la bonamiose à Bonamia ostreae et la Marteiliose à Marteilia refringens chez l'huître plate Ostrea edulis Les deux secteurs en attente d'agrément vis à vis de ces deux maladies sont la zone X et le banc de Granville situé dans la zone IX. En accord avec la DPMA, il a été décidé de suspendre cette surveillance en 2007 (difficulté d'accès à la ressource et très faible densité en huîtres plates en zone X, détection de Bonamia ostreae sur le banc de Granville en 2006). L'étude des cas de mortalités anormales a été poursuivie; le nombre d'évènements en 2007 est supérieur à celui de 2006 (38 évènements, 78 lots analysés, 12 constats rédigés), ils ont principalement eu lieu en période estivale et ont touché la majorité des bassins de production. Comme les années précédentes, OsHV -1 a été détecté par PCR dans de nombreux cas de mortalités de jeunes huîtres creuses (larves, naissain et juvéniles). De nouvelles méthodes diagnostiques reposant sur des techniques biomoléculaires spécifiques ont été développées en 2007 et sont désormais employées pour la recherche de bactéries Vibrionacées connues pour être impliquées dans des mortalités de mollusques (Vibrio splendidus, V. aestuarianus et V. coralliilyticus). Des cas de co·infections OsHV-1 et bactéries Vibrionacées ont été mis en évidence. Dans une moindre mesure, des mortalités ont également affecté des moules de différentes classes d'âge en Méditerranée et en baie de Vilaine ainsi que des ormeaux dans le Cotentin. Pour les années 2006·2007, la surveillance zoosanitaire des populations élevées et sauvages de mollusques a ciblé les deux espèces de moules, Mytilus edulis et Mytilus galloprovincialis et leur infection par le parasite Marteilia refringens. En 2007, 6 secteurs de captage et/ou de production mytilicoles ont été suivis (8 en 2006). Il en resort que Marteilia refringens est présent dans les sites mytilicoles de la Baie des Veys (14), de la Rade de Brest (29) et de l'étang de Thau (34) avec une faible prévalence (10% maximum) et affecte principalement des moules cultivées adultes, sauf dans l'étang de Thau où les moules sauvages comme les moules cultivées, naissain comme adultes sont touchées. Les trois protocoles d'épidémiosurveillance ont été complétés par une étude particulière avec l'accord de l'autorité compétente. En 2007, faisant suite à la déclaration par l'Espagne et l'Irlande de cas d'infections à Candidatus Xenohaliotis califomiensis chez des ormeaux d'élevage, il a été décidé d'effectuer une recherche de cet organisme à déclaration obligatoire (Office International des Epizooties) dans les ormeaux produits en France.