Le bassin de Marennes Oléron, comme toutes les zones conchylicoles, est susceptible d'être touché par les apports pollués. Dans ce domaine, le vecteur potentiel que constitue la Charente méritait d'être étudié plus particulièrement, la qualité bactériologique des eaux pouvant affecter par la suite la salubrité des coquillages. L'étude précédente (Masson et al. 1988) a fait apparaître que la pollution bactérienne apportée par la Charente (particulièrement en étiage) sédimentait rapidement, la quantité de germes devenant très faible à la sortie de l'estuaire. Toutefois, comme l'enjeu économique est important (perspectives européennes) il était nécessaire de confirmer ce résultat avec un système de suivi identique à celui utilisé en 1987. De plus, un certain nombre d'établissements conchylicoles s'alimentant en eau à partir de la Charente, il convenait d'essayer d'identifier les apports polluants dans la partie marine de la Charente ainsi que l'évolution des germes depuis la fin de la Charente - eau douce jusqu'au milieu marin proprement dit.