Un concept original de surveillance biologique de la qualité de l'eau a été développé de 1994 à 1998. Les travaux de recherche ont été réalisés en partie dans le cadre de l'étude de l'écosystème de la rade de Brest au sein d'un groupe de travail, sur les indices biologiques, dirigé par l'Université de Bretagne Occidentale (UBO). Une nouvelle génération de valvomètre capable de détecter en temps réel des réactions valvaires anormales et de déclencher un prélèvement automatique d'eau est mis au point. Des enregistrements sont réalisés in-situ sur différents sites pour étudier les réactions valvaires. Des études toxicologiques au laboratoire sont également menées sur la réponse valvaire des bivalves à diverses substances toxiques : métaux et pesticides. Par ailleurs l'influence des efflorescences de dinoflagellés toxiques (Gymnodinium cf nagasakiense, Alexandrium minutum... ) sur l'activité valvaire a été expérimentée in-situ. Une station de surveillance de la qualité de l'eau est mise en place sur la rivière d'Auray où l'on constate régulièrement depuis plusieurs années des mortalités estivales d'huîtres. Les principaux paramètres physico-chimiques du milieu sont enregistrés ainsi que l'activité valvaire des huîtres. Des mesures physiologiques expérimentales (respiration et filtration) sont réalisées en discontinu pour affiner le diagnostic sur l'état et les réactions des animaux. L'acquisition en continu, sur une longue période (plusieurs mois), de réactions comportementales (mouvements valvaires) ou physiologiques (respiration) de mollusques bivalves révèle une densité d'informations considérable dans ces signaux, et des variations inattendues.