| Résumé |
Avec une production d'environ 60 000 tonnes en 1986, la France tient la troisième place en Europe parmi les pays producteurs de moules, arrivant derrière l'Espagne et les Pays-Bas. Cependant, pour satisfaire à la demande intérieure, notre pays doit importer presque autant de moules qu'il n'en produit. Afin de diminuer le déficit de la balance commerciale, des possibilités de développement de la mytiliculture ont été étudiées. C'est dans ce cadre que des essais d'implantation de culture de moules sur bouchots ont été entrepris sur le littoral Nord-Pas-de-Calais. Face à la rareté des sites potentiels d'implantation de bouchots un peu partout en France, une nouvelle voie s'est ouverte avec la production de moules cultivées vers le large, dans la bande des 3 milles. Ce nouveau mode de culture consiste à élever des moules sur des structures immergées dans des sites soumis à toutes les intempéries affectant les zones côtières là où la configuration ne crée aucune protection particulière (d'où la locution "en mer ouverte"). Il a fait l'objet d'un démarrage en Méditerranée où la production de moules élevées sur filières en mer est passée de 200 tonnes en 1984 à environ 1 500 tonnes en 1987. En Bretagne, des essais sont en cours. En ce qui concerne le littoral Nord-Pas-de-Calais, différentes expériences de culture de moules en mer ouverte ont été entreprises ou programmées. Elles se sont soldées soit par un échec (essais menés par la Station Marine de Wimereux en 1982) soit par un refus des autorités locales d'accéder aux demandes de concessions (concession expérimentale demandée par IFREMER en 1986). Avant d'envisager d'entreprendre de nouveaux essais ou d'entamer de nouvelles démarches, il nous a semblé préférable de dresser un bilan des expériences menées dans ce domaine en Languedoc-Roussillon et en Bretagne tant sur les plans biologique, technique qu'économique. Cette synthèse a été réalisée par l'IFREMER (Laboratoire des Ressources Aquacoles Boulogne et Service de Valorisation de la Recherche Paris) avec la collaboration des responsables de l'Institut ayant suivi le déroulement des expériences (Direction de l'Ingénierie et de la Technologie et Direction des Ressources Vivantes - Brest et Sète), celle du Centre d'Etudes et de Projets de Montpellier et de la Coopérative aquacole d'Ouessant. Elle devrait permettre d'estimer les chances de succès d'un développement de la mytiliculture en mer ouverte sur le littoral de la frontière Belge à la baie d'Authie. La Région Nord-Pas-de-Calais s'y "convention de coopération en matière de les domaines marin et littoral" signée avec se ultérieurement dans le IXème plan. |
