Rapport relatif au projet d'étude en génotoxicité de l'environnement marin

La toxicologie génétique a pour but d'apprécier le mode d'action d'un agent chimique ou physique sur le matériel héréditaire et d'en mesurer les conséquences en terme de mutations et de cancers (Moustacchi, 1983). Elle est née du besoin d'évaluer et de prévenir les risques génétiques potentiels inhérents au développement et à l'emploi massif des produits chimiques. Cette appréciation qualitative et quantitative des risques génétiques est fondée sur l'existence d'une batterie de tests et a abouti à une législation (Lohman et al., 1992; Scott et al., 1991; CEE, 1992; OCDE, 1987). L'élaboration d'un projet de recherches en toxicologie génétique à l'IFREMER s'inscrit dans la suite logique des travaux réalisés au laboratoire d'écotoxicologie sur les effets biologiques (enzymes de biotransformation) (Galgani et al., 1992). Dans l'environnement marin cette approche est nouvelle. Elle peut être justifiée par la présence de molécules mutagènes et/ou cancérigènes tel que les PCB, les PAH, les pesticides et certains métaux lourds et par l'observation de cancers chez les poissons et les mollusques vivant dans cet environnement chimique altéré (Mix, 1986). L'objectif initial de ce projet est de connaître la génotoxicité associée à l'environnement marin ; il peut être atteint en effectuant des études de mutagenèse à court terme. L'objectif final est de savoir si les organismes marins vivant dans un environnement pollué présentent des altérations génétiques. Il demande une connaissance plus approfondie de la structure du génome chez les poissons et les mollusques. Ces études plus longues sont indispensables et permettront d'acquérir les informations nécessaires pour une application en toxicologie génétique.

Texte intégral

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591 Mo
Comment citer
Vincent Francoise (1993). Rapport relatif au projet d'étude en génotoxicité de l'environnement marin. https://archimer.ifremer.fr/doc/00104/21522/

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