L'hypothèse de la toxinogénèse bactérienne autonome dans le cadre des efflorescences marines toxiques de type DSP a été examinée. 18 souches bactériennes isolées à partir de culture de Prorocentrum lima et 12 souches obtenues à partir de prélèvements dans le milieu marin de Dinophysis sacculus (Baie de Vilaine) et de D. acuminata (Concarneau) ont été cultivées en milieu liquide, milieu de Shiba, pauvre en phosphore inorganique. La nouvelle espèce de bactérie présumée toxique, Roseobacter algicola, isolée préalablement à partir de P. lima, au laboratoire "Phycotoxines et Nuisances", a également été testée. Après extraction méthanolique et prépurification sur cartouches de silice, les résidus ont été estérifiés par le 9-antryldiazométhane afin d'être dosés par chromatographie liquide à haute performance (CLHP) avec détection fluorimétrique. Aucune trace d'esters anthracènes d'AO ou de DTX-1 n'a été détectée dans les extraits de cultures bactériennes. Par contre un contaminant dont le pic d'élution était superposé à celui du standard d'AO était présent dans tous nos échantillons. Ce composé, non toxique, que l'on retrouvait chez les bactéries témoins Roseobacter litoralis et R. denitrificans, était détecté en quantité importante dans les extraits de R. algicola. L'absence des polyethers toxiques de type DSP dans les cultures de R. algicola a été vérifiée par les analyses en LC/MS effectuée par le Dr. Quilliam du Conseil National de Recherches du Canada.