Analyse de l'organisation du travail, de la sécurité et des conditions de travail à la pêche artisanale
Lorsque l'on étudie la flotte de pêche artisanale française, on ne peut qu'être frappé par la grande diversité des navires existants. L'examen des unités, soit construites ces dernières années, soit mises en chantier, soit projetées, dans le cadre de la politique de renouvellement de la flotte artisanale ne laisse apparaître aucune évolution significative dans ce domaine. On peut certes expliquer la très grande variété de navires proposés par différents facteurs : . Le coût des unités de pêche doit s'adapter aux budgets disponibles, très divers, les équipements intervenant de façon non négligeables dans ces coûts. . Chaque patron cherche à acquérir l'unité qu'il croit le mieux adapté au métier qu'il désire pratiquer (les exigences seront très diverses selon les engins que l'on va mettre en oeuvre, les secteurs fréquentés, les habitudes locales... ) . Le patron-pêcheur est souvent un indépendant fonCièrement individualiste, qui préferera une unité de 20,50 metres, plutôt que le 20,40 mètres de son collègue, avec un moteur de 20 à 30 chevaux de plus... Il n'en reste pas moins vrai qu'une telle situation se traduit : - D'une part par un manque de rationalisation évident des activités tant des chantiers de construction navale artisanale, que de celles des fabricants d'équipements. - D'autre part par le retard pris dans le domaine de la standardisation des navires qui devrait permettre aux chantiers artisanaux de s'orienter vers l'adoption de méthodes de construction de type industriel.
Andro M., Dorval Philippe, Le Bouar G., Le Pluart C, Le Roy Y, Roullot C, Meillat Marc, Prado J (1985). Analyse de l'organisation du travail, de la sécurité et des conditions de travail à la pêche artisanale. https://archimer.ifremer.fr/doc/00105/21582/