Comparaison de l'hétérotrophie phytoplanctonique en laboratoire et in situ : efflorescence estivale en eau côtière et populations printanières en mer stratifiée
Pour mieux connaître les facteurs qui agissent sur les interactions trophiques entre le phytoplancton et le milieu nutritif, nous avons étudié la capacité hétérotrophe du phytoplancton en conditions contrôlées, non axéniques, au laboratoire. Les expériences réalisées avec la [U-14C] glutamine, étaient basées sur l'étude des vitesses d'assimilation. Les résultats obtenus avec deux espèces du genre Gymnodinium et une diatomée ont été vérifiés lors d'efflorescences en eau côtière et estuarienne, montrant l'adaptation des algues au milieu riche en substances organiques et leur capacité hétérotrophe en fonction de l'éclairement. L'effet de l'éclairement sur la capacité phagotrophe de Gymnodinium a été observé au laboratoire. L'étude réalisée sur les particules phytoplanctoniques en mer stratifiée (Golfe de Gascogne) en période printanière, a confirmé l'effet de la lumière sur la vitesse d'assimilation dans certains cas. Les faibles concentrations à mi-saturation (Ks) correspondraient à l'activité hétérotrophe de diatomées, classe prédominante dans les prélèvements étudiés. L'incorporation des substances organiques par les ciliés et les bactéries est également évoquée.
Arzul Genevieve, Videau Christiane, Bodennec Guy, Crassous Marie-Pierre, Youenou Agnes (2002). Comparaison de l'hétérotrophie phytoplanctonique en laboratoire et in situ : efflorescence estivale en eau côtière et populations printanières en mer stratifiée. https://archimer.ifremer.fr/doc/00105/21599/