Dans le cadre du programme REPERE, BESTMILITT est une expérience de partenariat entre l’Ifremer et Surfrider Foundation Europe, un organisme de recherche et une ONG. Le support opérationnel de ce partenariat est la contamination microbiologique du littoral charentais. Il cible plus particulièrement les secteurs géographiques où la qualité de l’eau est en enjeu aussi bien pour la conchyliculture que pour les loisirs nautiques. L’élaboration en commun d’un protocole de suivi des sources de contamination du littoral constitue le résultat le plus probant de cette collaboration. Son originalité portait sur une contribution de bénévoles pour réaliser des prélèvements, en particulier en liaison avec des évènements pluvieux. Sur les suggestions d’acteurs locaux intéressés par le projet, le profil des bénévoles, uniquement mobilisés par Surfider, s’est élargi à des professionnels de la mer (conchyliculteurs, pêcheurs). Les résultats montrent une motivation certaine des professionnels bénévoles pour une activité de recueil de données qui demande un investissement en temps non négligeable. Cette motivation est liée à leur rôle de sentinelle de l’environnement puisque leur métier dépend de la qualité du milieu qui les entoure. La motivation de pratiquants d’activités nautiques, bien que concernés par la protection de l’environnement, paraît moindre, insuffisante pour s’investir de manière régulière et spécifique. Les données acquises pour préciser les sources de contaminations microbiologiques, tout comme celles acquises dans le cadre d’un « laboratoire » Surfrider mis en place dans le cadre du projet, sont considérées utiles à la gestion par les acteurs locaux. Il faut toutefois que des cadres et procédures soient définis et être vigilant sur les complémentarités avec les réseaux existants (ARS, Conseil Général). Le projet BESTMILITT n’étant pas pérenne, les initiatives locales mises en place à cette occasion prennent fin à la fin du projet. L’expérience de BESTMILLIT sur la contribution des bénévoles à l’acquisition de connaissances démontre que ce type d’expériences doit, dès le départ, préciser en détail les attendus de la contribution mais aussi fixer les modalités de la coordination et d’animation. En effet, cette contribution peut représentée le temps de « passionnés » comme c’est le cas pour les réseaux ornithologiques ou être le résultat d’un processus participatif. En terme de partenariat, l’expérience a été positive puisqu’elle a abouti à l’élaboration en commun d’un protocole de suivi. Les éventuels problèmes de langages entre partenaires prévus initialement n’ont pas eu lieu. Cependant quelques problèmes liés aux différentes disciplines et compétences des personnes impliquées dans le projet sont à signaler. Par ailleurs, la motivation des partenaires à « travailler ensemble » représente plus une volonté individuelle des participants aux projets que de leurs institutions. BESTMILITT a permis aux partenaires de mieux se connaître mais aussi contribuer à l’approfondissement des méthodes à mettre en oeuvre dans le cadre de ce type de collaboration. A titre d’exemple, un organisme de recherche pourra choisir son partenaire ONG en fonction de la stratégie propre de l’ONG et des objectifs du partenariat

BESTMILLIT project is a partnership experience between IFREMER and Surfrider Foundation Europe (SFE), a research organisation and a Non Governmental Organisation, supported by the programme REPERE. The focus of this partnership was the bacteriological contamination of the Charente coast. It targeted geographical areas where the water quality constitutes an important issue for both activities: oysters’ culture and waters sports. The elaboration of a common protocol to monitor the sources contamination of the coast was the most important result of this collaboration. Its originality was based on the contribution of volunteers to achieve the samples, particularly in relation to rainfall. At the suggestion of local stakeholders, interested in the project, it was decided to extend the volunteer profile, which until now, was mobilised only by the NGO, to maritime professions (shellfish farmers and shellfish gatherers). The project results show a high investment in time on the part of the professional volunteers in their data collection. This investment may be explained by the maritime professions’ dependency on the quality of coastal environment for their work. As a consequence, they assume the role of sentinels of the environment. The volunteers engaged with waters sports, although concerned with the protection of environment, seem less motivated to invest their time in data collection, on a dependable, regular basis. The acquired data to specify the sources of microbiological contaminations and also those acquired by SFE “laboratory” implemented by this project were considered useful for management by local stakeholders. However, they require the definition of framework, procedures and are alert to the complementarities with other existing networks. (Regional Health Agency (ARS), District authorities). But as the BESTMILLIT project is not sustainable all local initiatives implemented during its duration ceased at the end of the project. BESTMILLIT’s experience on volunteer contributions to the acquisition of knowledge shows that this type of experiment should start by specifying in detail the expected contribution and set the terms of coordination and facilitation. In some cases the volunteer contribution represented the time spent by people who wished to be involved because of their hobby as it is the case with ornithological networks, bird watching. In other cases volunteer contribution can be the result of participatory process. The partnership experience was positive because a common monitoring protocol was elaborated. Language problems between partners did appear during the project. Some problems related to the different disciplines and competences were noted during the project. Partners’ motivation to “work together” was represented more by individual wishes than by those of their organisations. The BESTMILLIT project contributed to a better understanding between the partners and helped in the elaboration of methodologies for the implementation of participatory sciences projects. The strategy and competency of the NGO and the objectives of the partnership are the main elements on which the choice of the partner should be based