Pour étudier l'influence du temps d'immersion sur deux espèces cultivées, la palourde japonaise Ruditapes philippinarum et l'huître japonaise Crassostrea gigas, un suivi saisonnier de croissance est réalisé à 3 niveaux d'émersion (12%, 29% et 46%) sur l'estran du bassin de Marennes-Oléron. Des différences interspécifiques apparaissent : une prise de poids de coquille hivernale chez Crassostrea gigas, un arrêt étant observé en période automnale pour Ruditapes philippinarum. Par ailleurs l'émission des gamètes est plus précoce (août) et proportionnellement plus importante pour Crassostrea gigas que pour Ruditapes philippinarum (septembre). Les performances de croissance, la prise de poids ainsi que la distribution des populations des deux espèces sont influencées par une tendance à l'asymétrie positive, selon un gradient croissant avec les temps d'immersion. Les fluctuations saisonnières des poids secs sans cendres montrent des quantités de gamètes émises corrélées significativement chez les deux espèces avec les temps d'immersion alors que la croissance somatique semble moins varier. L'effort de reproduction (I.P.G.S.) varie de 43% à 87,4% pour Crassostrea gigas et de 31% à 44% pour Ruditapes philippinarum avec un temps journalier d'immersion passant de 13h à 21h.