Suivi expérimental de la croissance de la moule, Mytilus edulis, sur les bouchots des Pertuis Charentais entre 2000 et 2010. Etude des performances de croissance en liens avec l'environnement des élevages

L’étude constitue une analyse du réseau de suivi de la croissance de la moule bleue (Mytilus edulis) dans les pertuis charentais (réseau REMOULA) en 2000-2010, sur 5 sites expérimentaux des principaux bouchots des pertuis. Elle comprend une analyse environnementale et une série d’analyses multivariées pour tenter d’expliquer les relations entre l’environnement et la croissance des moules. L’environnement est analysé à l’aide d’un large panel de variables météorologiques, hydrodynamiques et hydrobiologiques. Un des objectifs de l’étude est d’évaluer le poids de la variabilité inter annuelle de la croissance (effet année) au regard de la localisation géographique des élevages (effet site). Dans cette étude, quelques années : 2005, 2007 et 2010 apparaissent comme de très bonnes années de croissance ; elles correspondent aux 3 meilleurs années de blooms à Skeletonema costatum dans les pertuis charentais. Alors que la croissance en longueur et en poids sec ne sont pas corrélés, l’année 2007 est tout à la fois excellente en gain de coquille et en poids de chair. L’apport en eau douce en provenance des fleuves semble favorable à la croissance durant l’été, et plutôt défavorable à la croissance en coquille durant l’hiver et le printemps. Des hypothèses sont proposées. L’environnement météorologique et hydrobiologique explique, en partie seulement, les performances de croissance des moules selon les années. Si les sites de bouchots peuvent être caractérisés par leur environnement hydrobiologique, l’étude environnementale explique mal les différences de performances de croissance des moules sur les 5 sites d’élevages : Roulières, Aiguillon, Marsilly, Boyard et Yves. Toutefois, la particularité rencontrée sur Boyard, d’une croissance estivale proche de la croissance printanière (alors que pour les autres sites, c’est bien la croissance printanière qui est grandement prédominante,) pourrait être expliquée par le décalage de l’ordre de 2 mois entre l’apparition des premiers blooms phytoplanctoniques dans l’Ouest du pertuis Breton, et le pertuis d’Antioche. Le démarrage précoce des blooms de diatomées (essentiellement Skeletonema costatum) en mars dans le pertuis Breton est discuté. Plus au sud, l’influence du panache de Gironde, dont les débits de mai sont équivalents aux débits hivernaux, favorise le développement de micro-algues durant l’été (dinoflagellées en juillet et diatomées en août). D’autres paramètres, telle la compétition trophique inter et intra spécifique devraient améliorer la perception spatialisée de la productivité des sites, vue à travers le réseau de surveillance expérimental REMOULA. D’autres études devront être développées pour valider les résultats du réseau avec la production professionnelle. .

Mot-clé(s)

Moule, Mytilus edulis, Pertuis Charentais, Marennes Oléron

Texte intégral

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1403 Mo
Comment citer
Soletchnik Patrick, Robert Stephane, Le Moine Olivier (2013). Suivi expérimental de la croissance de la moule, Mytilus edulis, sur les bouchots des Pertuis Charentais entre 2000 et 2010. Etude des performances de croissance en liens avec l'environnement des élevages. Ref. ODE/LER/LERPC 2013. https://archimer.ifremer.fr/doc/00120/23097/

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