Les efforts engagés en matière de lutte contre la pollution domestique au cours des vingt dernières années ont permis de réduire de façon significative les rejets directs et non épurés à la mer. Malgré cela, les rejets urbains des agglomérations côtières constituent encore de nos jours l'une des principales contributions à la pollution tellurique du littoral réunionnais. Les eaux urbaines, et en particulier les eaux usées rejetées bien que traitées, peuvent générer des pollutions ou des nuisances dans l’environnement. L’impact de ces apports doit être apprécié au regard de la vie marine et des usages littoraux, notamment lorsqu’ils sont situés à proximité de récifs coralliens très sensibles à toute modification du milieu. Afin d'homogénéiser les pratiques et faciliter la mise en œuvre d’un suivi adapté et efficace, à la demande de la DEAL Réunion, l’Ifremer en collaboration avec l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse (AERMC) et l’Agence pour la recherche et la valorisation marines (Arvam) s’est proposé pour coordonner la réalisation d’un guide méthodologique qui permette aux communes littorales et aux syndicats d’assainissement, de réaliser des suivis au droit des rejets en mer des eaux usées épurées. Ce guide peut s'appliquer à tous les types de rejet en mer, susceptibles d'être rencontrés à la Réunion, afin d'évaluer leur impact potentiel sur la qualité du milieu marin : apports par les ravines recevant des rejets urbains, gros déversoirs d'orage ou ouvrages fonctionnant comme tels (postes de refoulement équipés de trop plein, ...), rejets côtiers par infiltration dans le sol, rejets industriels directs en mer, ...