Elaboré en 1988 par les autorités polynésiennes, le plan de développement de la pêche hauturière en Polynésie Française prévoyait la constitution progressive d'une flottille de thoniers polyvalents dont une grande partie des activités devait être tournée vers l'exploitation des thonidés de subsurface à la palangre dérivante monofilament dans la ZEE territoriale. Démarré en 1990, ce plan a connu un succès dépassant les prévisions. Ce succès a très vite obligé les décideurs et les acteurs à accélérer l'organisation de toute une filière qui ne néglige, au delà de la construction des unités de pêche, ni l'acquisition de connaissances sur la ressource et son potentiel, ni la formation des hommes, ni la commercialisation des captures. Ainsi, l'Etat et la Polynésie ont signé, le 23 juin 1993, un convention relative au plan d'accompagnement et de développement des activités de pêche hauturière en Polynésie Française. Cette convention précise les opérations communes à mettre en œuvre pour favoriser le développement de la pêche hauturière. Parmi ces opérations, coordonnées par les organismes compétents du Territoire et bénéficiant du concours de l'Etat ou des ses établissements publics, figure une étude sur le traitement des produits à bord et leur valorisation. Cette étude avait été demandée par les patrons armateurs soucieux, d'une part, d'obtenir des conseils leur permettant de présenter au débarquement un produit de qualité irréprochable, d'autre part, de connaître l'éventail des produits élaborés susceptibles d'apporter le maximum de plus-value à leurs captures. Compte tenu de ses compétences dans le domaine, l 'IFREMER a été sollicité pour effectuer ces opérations dont l'exécution a été précisée par la convention n° 21/95 signée le 17 août 1995 entre l'EVAAM, organisme territorial coordonnateur, et l'IFREMER, établissement public de l'Etat. Le présent rapport constitue l'acte final de cette dernière convention et tente de répondre au mieux aux questions posées et de présenter des solutions en parfaite adéquation avec le contexte local.