Depuis 2001, le Service de la Pêche (SPE) a initié un projet de recherche sur la domestication de deux espèces de poissons lagonaires « Mo’i » (Polydactylus sexfilis) et le « Paraha peue », (Platax orbicularis) en collaboration avec l’Ifremer du Centre de Tahiti. La collaboration a pour objectif essentiel de maîtriser le cycle de reproduction complet et la zootechnie des deux espèces. Toutefois, ces élevages ont été rapidement confrontés à des épisodes de mortalités. Pour répondre à ces problèmes récurrents et en fonction des différentes hypothèses émises lors des mortalités, plusieurs techniques d’analyse complémentaires ont été développées (état frais, histologie, bactériologie, biologie moléculaire). Des traitements spécifiques ont été proposés aussi bien au niveau thérapeutique que préventif en soutien à la filière aquacole.
Ce rapport de convention comporte cinq parties. La première partie décrit les différentes techniques d’analyse mises en oeuvre pour détecter les principaux organismes pathogènes rencontrés chez les poissons en élevage au COP. Selon les hypothèses infectieuses émises lors des épisodes de mortalités, différentes techniques sont utilisées : état frais, histologie, bactériologie et biologie moléculaire.
Dans la deuxième partie, nous détaillons les principaux agents pathogènes rencontrés lors des expertises durant cette convention. Une description précise de chaque bioagresseur est établie, accompagnée des différentes méthodes d’identification et de diagnostic. Des traitements spécifiques sont proposés aussi bien au niveau thérapeutique que préventif.
La troisième partie, une description des techniques d’écloserie et d’élevage réalisées au COP est présentée avec un point particulier sur les mesures prophylactiques développées et améliorées. Ces éléments constituent un soutien technique pour la filière aquacole polynésienne.
Une partie est consacrée aux différentes collaborations mise en place dans le domaine de la santé aquacole. Elles ont pour objectif l’acquisition de connaissances au niveau du diagnostic, du traitement et de la prévention des pathologies rencontrées en milieu aquacole. La mise en place de ce réseau international d’experts sera un soutien pour un diagnostic précis et rapide des nouvelles pathologies survenants dans les élevages aquacoles polynésiens.
La dernière partie de ce rapport retrace l’expertise effectuée par le laboratoire de référence de l’OIE sur les élevages de crevettes (Litopenaeus stylirostris). Cette analyse permet d’évaluer l’état sanitaire actuel des élevages locaux. Il déterminera les mesures de bioscurisation à mettre en oeuvre pour protéger la filière crevetticole.