Contamination en dinophysistoxines des moules de Bretagne sud Mise en évidence des dérivés acyls-esters de l'acide okadaïque (DTX-3) Etude comparative : analyses chimiques, tests biologiques et concentrations cellulaires de Dinophysis

Le réseau de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines de l'Ifremer (REPHY) chargé des contrôles de la salubrité des coquillages procède à des tests de toxicité des coquillages sur souris dès l'apparition des espèces de Dinophysis (producteur d'acide okadaïque, AO) dans l'eau de mer. Or, ce test ne permet pas d'identifier ni de quantifier les toxines mises en cause, en particulier l'AO et ses dérivés (DTX-1, DTX-3). Seule une analyse chimique permet d'y parvenir. Dans un premier temps, le protocole de préparation des extraits de coquillages utilisé lors des tests-souris a été optimisé en vue de l'adapter à l'analyse chimique des toxines recherchées. A défaut de standard de DTX-3 (dérivés acyls-esters de l'AO), leur dosage se fait indirectement après une étape d'hydrolyse libérant l'AO. L'analyse chimique des échantillons naturels de coquillages collectés dans la cadre du REPHY sur trois sites d'élevage en eaux profondes de la Bretagne sud en 2001 montre, en plus de l'AO, d'une part la présence de DTX-3 à des proportions allant de 50% à 100% de la quantité totale de toxines, et d'autre part, l'absence de DTX-1 (dérivé méthylé de l'AO). Le processus de contamination des coquillages par Dinophysis dure environ une semaine. De plus, pour tous les échantillons, les données acquises font ressortir une cohérence globale entre l'évolution des concentrations cellulaires de Dinophysis dans l'eau de mer, la toxicité des extraits de moules sur souris et la concentration en équivalent AO (AO + DTX-3).

Mot-clé(s)

Acide okadaïque (AO), 7-0-acyl-AO (DTX-3), moule, Dinophysis, analyse chimique.

Ifremer monitoring network for phytoplankton and phycotoxins (REPHY) is in charge of shellfish safety control and carries out shellfish toxicity test on mice as soon as Dinophysis cells (okadaic acid "OA" producer) are observed in sea water. However, this test can neither identify or quantify the diarrhetic toxins OA and its analogues (DTX-1, DTX-3). Only a chemical analysis is able to detect them. At first, the shellfish extraction procedure used for mouse-tests was optimised in order to adjust it for OA/DTX-1 chemical analysis. Due to the Iack of standard, DTX-3 quantification is clone indirectly after a hydrolysis stage releasing OA. Chemical analysis of shellfish samples collected in 2001 from three locations of "Long-line Mussel Farming" of southern Brittany reveals, in addition to OA, in one band, the presence of DTX-3 ranging from 50% to 100% of the total OA quantity ; and in other band, the absence of DTX-1. Shellfish contamination by Dinophysis takes approximately one week. Furthermore, data collected in this study indicate a close relationship between Dinophysis cell count variations, mussel toxicity mouse-tests and [OA + DTX-3] concentration.

Keyword(s)

Okadaic acid (OA), 7-0-acyl-OA (DTX-3), musset, Dinophysis, chemical analysis.

Texte intégral

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Comment citer
Amzil Zouher, Mathias Amaury (2002). Contamination en dinophysistoxines des moules de Bretagne sud Mise en évidence des dérivés acyls-esters de l'acide okadaïque (DTX-3) Etude comparative : analyses chimiques, tests biologiques et concentrations cellulaires de Dinophysis. Ref. DEL/02.03/PN. https://archimer.ifremer.fr/doc/00132/24282/

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