Etude écologique de la Basse-Loire de Nantes à Saint-Nazaire (invertébrés - vertébrés)

Depuis le début des travaux d'aménagement entrepris en Loire, de nombreuses modifications ont affecté le cours du fleuve mais également les zones environnantes. De nos jours, la Loire possède encore un potentiel biologique important qu'il faut essayer de préserver en évitant d'y faire des aménagements ayant des conséquences irréparables pour l'avenir. Malgré sa condamnation, il faut souligner que la destruction des vasières de Gron-Méan correspond à la perte des 3/4 des richesses biologiques de l'estuaire. En effet, les chiffres des biomasses que nous avons précédemment donnés montrent que cette vaste zone, à elle seule, était 3 à 4 fois plus riche que l'ensemble de ce qui reste productif en Loire. Ces vasières étaient d'ailleurs des zones d'intense pêche de poissons plats et de gagnage en hiver pour de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs. Dans notre étude, nous avons montré combien les vasières étaient des zones riches en faune et leur importance dans les chaînes alimentaires de l'estuaire. Pour ces raisons, il est absolument indispensable de préserver celles qui restent, c'est-à-dire les vasières de la rive sud entre Mindin et Paimboeuf, prolongées au nord par les bancs de Bilho et des Brillantes et les vasières de la rive nord entre Donges et Rohars. Ces zones constituent à l'heure actuelle les seules régions de la Loire où la pêche est rentable ; les cartes de zones de pêches nous le prouvent. Même si toutes les espèces de poissons qui y vivent ne sont pas commercialisables, chacune intervient à des niveaux différents des chaînes trophiques, soit comme prédateurs, soit comme proies d'espèces plus importantes d'un point de vue économique.

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Comment citer
Marchand J., Denayer J.C., Montfort D. (1977). Etude écologique de la Basse-Loire de Nantes à Saint-Nazaire (invertébrés - vertébrés). https://archimer.ifremer.fr/doc/00132/24362/

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