Ce symposium rassemblant 180 chercheurs de 28 pays a été centré sur les espèces étudiées par les deux pays leaders dans ce domaine: le Japon et la Norvège. L'intérêt a porté principalement sur les poissons (saumons et morue), les Norvégiens apportant de nombreux résultats en matière de salmoniculture extensive, les Japonais apportant leur expérience sur le saumon, la dorade et la limande. Les autres groupes d'espèces ont été peu traités avec quelques exemples à petite échelle mais riches d'enseignements (coquilles, bénitiers, holothuries,.ormeaux .. ). Il faut souligner l'énorme expérience acquise par le Japon depuis plus de 35 ans, et l'échelle industrielle des élevages rentables comme des essais: de 3 à 18 milliards de juvéniles sont relâchés par an pour 35 espèces de poissons, 25 espèces de mollusques, 13 espèces de crustacés et 8 espèces diverses. La couverture de la problématique a été remarquable: clarté des présentations, qualité des documents, volonté de faire un point complet sur chaque thème: bases théoriques du repeuplement, méthodes et facteurs conditionnant le succès, appréciation des résultats, impacts du repeuplement, gestion des stocks repeuplés, études de cas Les communications dressent un inventaire des facteurs de succès en pacage marin: Qualité des juvéniles au lâcher (incluant la capacité d'échapper aux prédateurs), disponibilité de l'habitat, richesse trophique du milieu, taille optimum au lâcher, méthodes de lâcher et de gestion. Trois grands domaines nécessitent cependant des recherches importantes: le contrôle des interactions génétiques avec les stocks sauvages, la capacité de charge du milieu et enfin la préservation des équilibres de l'écosystème, notamment l'équilibre sanitaire. Les problèmes soulevés par le repeuplement et l'élevage extensif montrent l'extrême importance de la bande côtière, baricentre géographique des principaux enjeux actuels de l'exploitation des ressources estuarines et côtières - importance d'une gestion fine de la pêche côtière, (mêmes outils de suivi) - positionnement « écologique» de l'aquaculture, - valorisation de la lucrative pêche récréative, - intégration des soucis d'éthique d'élevage des consommateurs, - réduction de l'incertitude du cadre juridique à un niveau acceptable pour les pêcheurs et les entrepreneurs, - reconnaissance de la nécessité d'une cogestion de cet espace et de ses richesses par l'ensemble des acteurs et des bénéficiaires.