Plan de sauvegarde 2011 : synthèse de résultats 2011-2012
Afin de permettre l’approvisionnement partiel des établissements ostréicoles en naissain « à survie améliorée », un protocole d’approvisionnement partiel de sauvegarde (PSI) a été mis en place en 2010 entre le CNC, les CRCs, les écloseurs et l’Ifremer afin de fournir aux ostréiculteurs du naissain présentant les meilleures chances de survie face aux mortalités estivales. Il avait ainsi été décidé que des écloseries privées produiraient du naissain triploïde « à survie améliorée » en 2010 à partir de géniteurs, femelles diploïdes et mâles tétraploïdes, sélectionnés et fournis par Ifremer. Sur la base notamment des recommandations des Assises de la Conchyliculture, l’opération a été reconduite en 2011 (PSII) et 2012 (PSIII). Suite aux productions réalisées par les écloseries privées en 2011 et dans le cadre du protocole d’accord du PSII, le suivi des performances de survie de ces lots a été réalisé en 2012 par le Laboratoire de Génétique et Pathologie (LGP) de la station IFREMER de La Tremblade. Afin de s’assurer de l’apparenté des lots 3nR produits dans le cadre de cette campagne PSII, des analyses de pedigree ont été réalisées sur les divers lots de 3nR ainsi que sur leurs parents diploïdes et tétraploïdes en utilisant un génotypage avec 4 marqueurs microsatellites (CG10, L10, CG49 et Amy). Par ailleurs, le statut sanitaire des différents lots a été appréhendé par la recherche du virus OsHV-1 réalisée sur tous les géniteurs diploïdes et tétraploïdes ainsi que sur tous les lots (diploïdes et triploïdes) du testage et cela avant, pendant et après les périodes de mortalité estivales. Le testage des performances biologiques (survie et rendement) a été réalisé sur estran dans deux sites (Agnas et la Floride) du bassin de Marennes Oléron. Les résultats du PS II montrent sans ambiguïté que des améliorations notables pour la survie peuvent être obtenues au travers de la sélection. De plus, ce caractère est efficacement transmis aux individus triploïdes (3nR) qui s’avèrent plus résistants que tous les autres groupes ECLO avec un gain de survie allant jusqu’à 40%.