Nos études sont suivies volontairement en des stations précises sur plusieurs années. Elles montrent indubitablement des changements importants repérables à la fois qualitativement et quantitativement.
En 4 à 5 ans, on constate une dérive d'ensemble vers l'enrichissement à la fois en biomasse et en production, avec par contre des fluctuations saisonnières de plus en plus accentuées à des niveaux bionomiques comparables.
Cette évolution est-elle en relation3 avec des phénomènes cycliques de longue période de l'ordre de 10 années, marquant les termes progressifs d'une succession classique, ou résulte-t-elle plus vraisemblablement d'une occupation de plus en plus poussée du littoral, de son urbanisation et de la progression des rejets industriels, d'une eutrophisation antropique…
Ainsi, si l'on se préoccupe dans un tel rapport de diverses espèces qui peuvent parattre sans importance, c'est qu'elles ont toutes une signification biologique précise et qu'au bout de plusieurs années, il est possible d’établir un bilan prospectif de l’état de fertilité, de salubrité.