Projet de recherche sur l'identification de nouveaux composés toxiques dans les coquillages
En novembre 1992, un événement touchant à la salubrité des coquillages a été particulièrement médiatisé : une toxine indéterminée était présente dans les huîtres du bassin de Marennes-Oléron. Ce phénomène est resté jusqu'à aujourd'hui inexpliqué. Depuis, dans le cadre du réseau de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines (REPHY), de plus en plus d'observations font état de la présence dans les coquillages d'une substance active sur souris qui n'appartient à aucune des classes de phycotoxines connues. Ces observations ont été signalées en France comme à l'étranger (Canada, Norvège, Irlande, Nouvelle Zélande ... ). Les souris traitées par voie intrapéritonéale selon le test de détection des toxines diarrhéiques, présentent des symptômes de type neurologique avec un mode d'action au niveau du système nerveux central précédant un décès rapide (5 à 10 minutes). Plusieurs centaines de kilogrammes de coquillages contaminés ont pu être stockées et des travaux de recherche en vue de l'identification du principe actif ont commencé dans le laboratoire Phycotoxines et Nuisances - Direction de l'Environnement et de l'Aménagement Littoral. Ainsi l'obtention de la toxine pure nous permettra d'accéder aux études de toxicologie qui nous éclaireront sur le mode d'action de cette substance et nous permettront d'évaluer son impact sanitaire. La connaissance de la nature chimique et des propriétés toxicologiques du composé incriminé permettra de développer des méthodes d'analyses physico-chimiques et/ou biologiques suivant des critères de spécificité, de rapidité et de fiabilité.
Mot-clé(s)
toxicité atypique, test-souris, neurotoxicité, identification de principe(s) actif(s)
ln November 1992, an event affecting Shellfish health received extensive media coverage: an unknown toxin had been detected in oysters from the bay of MarennesOleron (France). This phenomenon remains unexplained to this day. Since then, a growing number of observations obtained in the context of the REPHY phytoplankton monitoring network, have reported a mouse-active substance found in Shellfish and belonging to none of the known phycotoxin classes. These observations have been reported in France as weil as abroad (Canada, Norway, Ireland, New Zealand ... ). Mice treated intraperitoneally with the DSP screening test- exhibit neurological symptoms with disorders of the central nervous system leading to early death (within 5 to 10 minutes). Several hundred kilograms of contaminated Shellfish are now kept in storage and the Phycotoxins & Nuisances Laboratory at IFREMER Department of Coastal Environment has initiated a research program in an attempt to identify the active principle. After isolation of the pure toxin, we will th en move on to the toxicological studies required to elucidate the mode of action of this substance and to assess its health impact. Once we have gained knowledge of the chemical nature and toxicological properties of the compound implicated, it will then become possible to develop methods of physicochemical and/or biological analysis based on criteria of specificity, speed and reliability.
Keyword(s)
atypical toxicity, mouse-test, neurotoxicity, identification of active principle( s)
Amzil Zouher (1996). Projet de recherche sur l'identification de nouveaux composés toxiques dans les coquillages. Ref. DEL/96.07/NANTES. https://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26732/