La présente étude sédimentaire revêt trois intérêts majeurs. D’abord, elle introduit différentes thématiques sédimentologiques reposant sur des techniques éprouvées (microgranulométrie, rhéométrie, détermination de la matière organique particulaire par CHN) qui, combinées entre elles, constituent une démarche originale conduisant préalablement à la caractérisation des fonds sédimentaires subtidaux des pertuis charentais jusque-là peu connus. Ensuite, elle s’inscrit dans une démarche multidisciplinaire, qui devrait permettre un certain nombre de corrélations avec les trois autres approches (halieutique, benthique, écotoxicologique). Cette dimension à différentes facettes disciplinaires pourra faire mieux comprendre la réactivité du sédiment à l’action animale (poisson, organisme) et à l’inverse de mieux appréhender les conditions physiques de cet habitat sédimentaire à l’adaptabilité de l’animal, ainsi que d’améliorer la connaissance du rôle des sédiments dans le comportement de certains contaminants, ce qui a été peu étudié en général. Enfin, de part la caractérisation sédimentaire de la nature texturale (taille des particules, matière organique) et de l'état structurel (seuil d'écoulement), cette étude sédimentologique et rhéophysique des sédiments superficiels des pertuis devrait apporter des informations utiles non seulement pour la compréhension de la répartition de la sole, mais aussi pour l'évaluation des potentialités du milieu pour les bivalves d'intérêt commercial, comme la coquille Saint Jacques ou l'huître commune sauvage.