Les efflorescences de la diatomée Pseudo-nitzschia sont largement répandues sur les côtes Manche-Atlantique depuis une trentaine d’années (source Rephy). Depuis les années 2000 elles y sont parfois associées des événements toxiques du type ASP (Amnesic Shellfish Poisonning) qui perturbent grandement les pêcheries de coquillages et notamment celles de coquilles Saint Jacques. Les efflorescences et toxicités liées aux Pseudo-nitzschia sont des phénomènes en augmentation sur les côtes françaises mais aussi mondialement. Le genre Pseudo-nitzschia comprend plusieurs espèces très difficiles à identifier en routine or certaines sont toxiques et d’autres pas. Les facteurs environnementaux abiotiques et biotiques contrôlent à la fois la croissance des microalgues mais également leur toxicité. A cette complexité s’ajoute un temps de décontamination très long des coquilles Saint Jacques qui met en péril les flottilles de pêche côtière et a, pour certaines zones, entraîné une création d’une filière de décorticage. Il est urgent aujourd’hui, aussi bien pour les scientifiques que pour les gestionnaires et professionnels et du milieu marin, d’arriver à comprendre comment se produisent les toxicités liées à Pseudo-nitzschia, quelles sont les espèces qui en sont responsables et quels facteurs les favorisent.