Paralytic phycotoxin uptake by scallops (Pecten maximus)
Les normes sanitaires appliquées à la contamination des bivalves par le poison paralysant des coquillages (PSP) sont difficilement applicables aux coquillages non consommés entiers. C'est le cas des coquilles Saint-Jacques, et l'embargo appliqué en 1990 sur les "containers" japonais contenant des noix et corails congelés, en est un exemple: le seuil sanitaire appliqué à la glande digestive (au Japon) ne garantit pas pour autant que le muscle, et surtout la gonade, soient indemnes de toxines. Pour cette raison nous avons pratiqué des contaminations expérimentales de coquilles (Pecten maximus) provenant de Port-en-Bessin (Normandie) par une souche japonaise toxique d'Alexandrium tamarense. Lors de l'expérience de bioaccumulation/épuration sur différents tissus (glande digestive, muscle, gonade) les extraits ont été réalisés par l'acide acétique 0,l N à froid, ceci afin de garder une intégrité parfaite au profil toxinique. D'après ces premiers essais, il apparaît qu'avec une concentration journalière de 2.106 cellules.1-1 un maximum de toxicité équivalent à 850 μg.100 g-1 de chair de glande digestive est atteint en 15 jours. En ce qui concerne les profils toxiniques, il apparaît, d'une part, que la gonade peut accumuler sélectivement des gonyautoxines, en particulier GTX2 et GTX3, même si l'importance de la bioaccumulation suit toujours l'ordre : hépatopancréas > gonade > muscle. D'autre part, les observations réalisées sur les coquilles japonaises importées en 1990 montrent que 80 % des échantillons gonades et muscles comportaient également les reins ou une partie des reins, organes d'élimination dont la relation avec la toxicité des gonades sera à vérifier. Enfin, le profil toxinique des différents organes en décontamination révèle une inversion des proportions relatives des épimères GTX2/GTX3, comme cela a été observé par d'autres auteurs. Une bioconversion sélective entre organes serait à confirmer ultérieurement.
It is difficult to apply sanitary standards for mollusc contamination by paralytic shellfish poisoning to animals not consumed whole. This problem is illustrated by the 1990 embargo on a Japanese shipment of frozen scallop muscle and gonad: the sanitary threshold applied to digestive gland (in Japan) does not guarantee that muscle and especially gonad are toxin-free. Accordingly, we performed experimental contaminations of scallops (Pecten maximus) from Port-en-Bessin (Normandy, France) using a toxic Japanese strain of Alexandrium tamarense. During the contamination/decontamination experiment on different tissues (digestive gland, muscle, gonad), extracts were obtained using cold acetic acid 0.1 N to maintain the perfect integrity of the toxin profile. These initial trials indicated that with a daily concentration of 2 × 106 cells. 1-1 a maximum toxicity equivalent to 850 μg.100 g-1 of digestive gland meat was attained in 2 weeks. Concerning toxin profiles, it would appear that gonad can selectively accumulate gonyautoxins, particularly GTX2/GTX3, even though the relative amount of uptake always follows the order hepatopancreas > gonad > muscle. Morcover, studies of Japanese scallops imported in 1990 showed that 80% of the gonad and muscle samples included all or part of the kidneys and excretory organs, whose relationship with gonad toxicity need further clarification. Finally, the toxin profile of the different organs during decontamination revealed an inversion of the relative proportions of GTX2/GTX3 epimers, as noted by other authors. Confirmation of selective biological conversion between organs will require further study.
Keyword(s)
Alexandrium tamarense, phycotoxins, bioaccumulation, toxin profiles, Patinopecten yessoensis, Pecten maximus