Réseau de Suivi Lagunaire du Languedoc-Roussillon. Bilan des résultats 2013
Ce rapport présente le bilan des résultats des actions programmées dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire (RSL) en 2013 :
• Diagnostics estivaux de l’eau et du phytoplancton sur 19 lagunes du Languedoc‐Roussillon et le Canal du Rhône à Sète. Les Lagunes de Ponant et Médard n’ont pas été suivies en 2013 ;
• Diagnostic complet (macrophytes et sédiments) sur les lagunes de La Palme et Vendres, diagnostic des macrophytes sur Bages‐Sigean, Ayrolle, Campignol, Gruissan et Or ;
• Suivi annuel de la colonne d’eau et du phytoplancton sur une sélection de stations des lagunes du complexe palavasien et du Canal du Rhône à Sète pour examiner l’évolution de ces milieux suite à la mise en route de l’émissaire en mer des eaux résiduaires de l’agglomération de Montpellier ;
• Données annuelles du suivi physico‐chimique mené par les gestionnaires des lagunes dans le cadre du Forum Interrégional des Lagunes Méditerranéennes (FIL MED1).
Par ailleurs, cette année 2013 a également fait l’objet dans le cadre du RSL :
• De la finalisation du bilan méthodologique de l’outil de diagnostic de l’eutrophisation du RSL (Baehr et al., 2013). Ce bilan a permis d’optimiser la stratégie d’échantillonnage, de tester la validité et la robustesse des grilles de diagnostic élaborées pour chaque compartiment (sédiment, macrophytes, colonne d’eau, phytoplancton) et d’étudier
l’adéquation entre les indicateurs RSL et Directive Cadre sur l’Eau (DCE) ;
• D’une étude statistique, réalisée sur l’ensemble du jeu de donnée du RSL (Derolez et al., 2013), qui a permis de mettre en évidence des trajectoires écologiques (restauration / stabilité / dégradation) des lagunes vis‐à‐vis de l’eutrophisation ;
• Dans le cadre du volet "Innovations méthodologiques" du RSL, la poursuite du développement de l’outil d’aide à la gestion O’GAMELag2. Cet outil permet de déterminer les charges en azote et phosphore maximales admissibles qu’un milieu lagunaire peut recevoir en provenance de son bassin versant au regard d’un état souhaité, vis‐à‐vis de l’eutrophisation. Le guide méthodologique associé au démonstrateur a été finalisé en 2013 (Réseau de Suivi Lagunaire, 2013).
D’autres projets, en lien étroit avec le RSL et la qualité des milieux lagunaires ont été mis en oeuvre et restitués en 2013 :
• Les projets RESTOLAG et DEPART3, visant à apporter des connaissances sur les modalités de restauration des compartiments benthiques des lagunes (Ouisse et al., 2013) ;
• La campagne de surveillance DCE des masses d’eau littorales du district Rhône et côtiers méditerranéens, mise en oeuvre en 2012, a permis de fournir une nouvelle évaluation de l’état écologique et chimique des lagunes (Sargian et al., 2013)4.
Enfin, les résultats acquis en 2013 sur tout ou partie de ces écosystèmes dans le cadre des réseaux de surveillance et d’observation nationaux d’Ifremer (REMI, REPHY, ROCCH, RESCO) sont restitués dans le Bulletin de la Surveillance de la Qualité du Milieu Marin Littoral 2013 (Ifremer, 2014) 5.
Après treize années de fonctionnement, le bilan du Réseau de Suivi Lagunaire est positif à plus d’un titre. En tant que réseau fédérateur (science / gestion / pouvoir public / financeurs), le RSL a fourni le cadre indispensable à la mise en oeuvre d’une approche écosystémique de la gestion des milieux
eutrophisés. Cette approche intégrée, nécessairement fondée sur l’observation pérenne de l’écosystème, a permis :
• à l’origine, de mettre à jour les dysfonctionnements au sein de l’écosystème engendrés par des apports excessifs en nutriments,
• par la suite, de suivre l’évolution des différents compartiments en réponse aux mesures de gestion mises en oeuvre pour réduire les sources de pollution,
• de mettre à jour les lacunes en termes, d’une part, de quantification des flux qui alimentent ces écosystèmes et d’autre part, de connaissances des processus qui entrent en jeu dans la restauration des écosystèmes,
• de proposer des études complémentaires visant à caractériser, d’une part, les échanges entre l’écosystème et ses différentes interfaces et, d’autre part, les échanges entre les différents compartiments en interaction au sein de l’écosystème,
• de proposer des outils d’aide à la gestion permettant d’identifier les leviers sur lesquels il est possible et pertinent d’agir pour atteindre les objectifs de qualité imposés par la DCE.
1 Le réseau FILMED, coordonné pare le Pôle‐relais lagunes méditerranéennes, est actuellement composé de 18 structures de gestion des lagunes de Languedoc‐Roussillon et de Provence‐Alpes‐Côte d’Azur. Pour en savoir plus sur le FILMED :
http://www.pole‐lagunes.org/en‐action/suivi‐des‐milieux‐lagunaires/filmed
2 Outil de Gestion pour l'Aménagement des Milieux Eutrophisés LAGunaires.
3 RESTOLAG (Restauration des lagunes eutrophisées) : AERM&C, Région Languedoc‐Roussillon, Ifremer ; DEPART (Devenir de l’Azote et du Phosphore dans la ResTauration des lagunes) : AERM&C, Région Languedoc‐Roussillon, EC2CO, Ifremer.
4Les données de la campagne 2009 sont accessibles en ligne sur l’Atlas cartographique du bassin : http://envlit.ifremer.fr/surveillance/directive_cadre_sur_l_eau_dce/la_dce_par_bassin/bassins_rhone_mediterranee_et_corse/fr
5 Ifremer (2014). Bulletin de la Surveillance de la Qualité du Milieu Marin Littoral 2013. Départements du Gard, de l’Hérault, de l’Aude et des Pyrénées Orientales. http://envlit.ifremer.fr/documents/bulletins/regionaux_de_la_surveillance
Ifremer (2014). Réseau de Suivi Lagunaire du Languedoc-Roussillon. Bilan des résultats 2013. Ref. RST/LER/LR/14.07. https://archimer.ifremer.fr/doc/00210/32154/