L'objectif de la campagne était double :
(1) réaliser différents tests : AUV et tests acoustiques ainsi que la cartographie de la zone du futur observatoire de neutrinos
(2) réaliser la micro-cartographie du fond ainsi que l'acquisition de paramètres environnementaux hydrodynamiques dans une zone accidentée sur laquelle on trouve des écosystèmes marins vulnérables (canyons de Cassidaigne et du Planier).
La réalisation de cartographies fines (résolution 2 m) dans une zone accidentée au moyen d'un AUV était un challenge technologique car cet engin autonome est conçu pour naviguer sur des zones planes. Habituellement les consignes de navigation utilisées sont de naviguer à 70 m d'altitude et d'utiliser une fréquence d'acquisition de 300Khz. Ses contraintes de navigation et d'évitement d'obstacles permettent à l'AUV de s'incliner jusqu'à des angles de 40% pour passer
de petits obstacles. Dans la zone étudiée les pentes que l'engin a du gravir ou descendre sont supérieures à 40%, ce qui a impliqué d'utiliser des consignes de navigation de sécurité, à savoir: naviguer à 100m d'altitude à une fréquence de 200 kHz pour avoir une portée suffisante. Cette configuration a fait apparaître une interférence entre le sondeur qui permet la détection d'obstacles et la fréquence de 200 kHz du SMF2040.
Toutes ces difficultés qui n'avaient pas été anticipées, ont pu être surmontées grâce à l'équipe technique présente. Cela a permis d'augmenter les capacités de couverture de l'AUV qui naviguait actuellement uniquement en zones plates.
Cependant les essais techniques indispensables suite aux adaptations logicielles, ajoutées aux aléas météorologiques (3 jours à quai en plus des 5 prévus pour escales), ont réduit le nombre de plongées utiles au projet scientifique à 5 au lieu de 9 sur le canyon de Cassidaigne, et à 0 au lieu de 4 sur le canyon du Planier. De même 1 seule plongée sur la zone MEUST a été réalisée au lieu des 3 prévues.