HLiN. Huı̂tres du Littoral Normand. Ponte, Dispersion, Recrutement et Colonisation des huı̂tres sauvages sur l’Ouest Cotentin : un réseau de suivi pour le littoral normand. Etude de cas 2013

Depuis 2010, le programme HLiN s’attache à suivre la colonisation et le recrutement des huîtres naturelles sur les côtes du département de la Manche. Après une période d’adaptation des protocoles à la réalité normande, il s’est posé la question de l’origine du recrutement des huîtres, notamment pour la côte ouest du Cotentin, entre les falaises de Champeaux et Saint Germain / Ay. Suite à ses travaux sur la dérive larvaire des moules de pêche en baie de Seine, le LERN de Port en Bessin avait mis au point un modèle de courantologie en 3 dimensions appelé NORM (issu du code MARS 3D). L’idée était d’appliquer la méthodologie de calage du modèle pour le golfe normand breton afin de simuler différents scénarios de ponte et de les corréler avec les observations de terrain. L’année 2013 a servi, dans le cadre de cette étude, d’année référence et de calage de la méthodologie. Les géniteurs ont été suivis par le biais du réseau RESCO d’IFREMER permettant ainsi d’obtenir des données de maturation et des dates de pontes sur les deux principales zones d’élevage du golfe. Ensuite, des bouées iridium, suivies en direct, furent nécessaires afin de caler les données du modèle avec la réalité. Avec des dates de pontes et un modèle recalé, des simulations ont été lancées à partir de 9 secteurs identifiés comme secteurs source potentiels et sur les deux dates de pontes relevées (fin juillet pour Cancale et fin août pour Blainville / Mer) lors du suivi des indices gonadiques. Les simulations, prenant Cancale comme point d’émission, montrent une dispersion relativement concentrée au nord de la pointe du Grouin et en fond de baie du Mont Saint Michel, jusqu’aux falaises de Carolles. De plus, les températures d’eau entre la fin juillet et la mi-août (période natatoire des larves) étaient supérieures à 20°C, donc favorables au bon développement des larves jusqu’à leur fixation. La simulation à partir de Blainville / Mer émise fin août quant à elle montre des concentrations relativement intéressantes sur la partie nord de la côte ouest du Cotentin (entre Saint Germain / Ay et Carteret) mais les conditions météorologiques et thermiques n’étaient pas réunies pour une ponte réussie. Les données de terrain, relevées en Mars 2014, montrent un recrutement 2013 exclusivement sur les falaises de Carolles, ce que semblaient montrer les différentes simulations du modèle NORM combiné aux données météorologiques et thermiques.

Mot-clé(s)

Colonisation huîtres sauvages, Crassostrea Gigas, ponte, dispersion larvaire, fixation, connectivité, réseau de suivi

Texte intégral

FichierPagesTailleAccès
34705.pdf
7756 Mo
Comment citer
Pien Sebastien, Maheux Frank, Dedieu Karine, Le Gendre Romain, Simon Benjamin, Gauquelin Thibaut (2015). HLiN. Huı̂tres du Littoral Normand. Ponte, Dispersion, Recrutement et Colonisation des huı̂tres sauvages sur l’Ouest Cotentin : un réseau de suivi pour le littoral normand. Etude de cas 2013. https://archimer.ifremer.fr/doc/00250/36151/

Copier ce texte