Cartographie bio-sédimentaire des estrans par imagerie multi-capteurs et multi-dates
L’imagerie satellitaire optique dispose d’un bon potentiel de cartographie des espaces naturels littoraux de par l’emprise spatiale, la haute résolution et le recul temporel qu’offrent les 25 ans d’archives image SPOT. Cette communication explore le potentiel des images SAR (Synthetic Aperture Radar) Haute Résolution (HR) pour la cartographie des habitats intertidaux en complément de l’imagerie optique traditionnelle. Dans un premier temps, le potentiel de discrimination des habitats du Bassin d’Arcachon est brièvement évalué à partir d’une série temporelle constituée de 15 images TerraSAR-X et de 2 images ALOS-PALSAR acquises entre 2007 et 2011. L’étude a permis de caractériser les signatures radar de la couverture sédimentaire intertidale, des herbiers de zostères, des bancs d’huitres et de la végétation du schorre. Les bancs d’huîtres, les structures ostréicoles et le schorre ont des signatures radar très particulières (forte brillance) ce qui permet de les distinguer de la slikke, qu’elle soit végétalisée ou non, et de lever la confusion issue de l’analyse d’une image optique seule. Dans un second temps, l’article développe les résultats issus de la classification des données optiques et radar concaténées sur le secteur de La Hume (Gujan- Mestras). Les résultats les plus satisfaisants sont obtenus avec une classification supervisée de Mahalanobis basée sur les 4 bandes SPOT d’une image estivale, la bande XS2 d’une image SPOT d’hiver et une bande radar HH TerraSAR-X. Cette approche cartographique combinant données optiques-radar multi-temporelles permet de lever les principales difficultés ayant motivé cette étude. Enfin, ces travaux sont mis en perspective avec la cartographie récente de l’herbier de Zostera noltii du Bassin d’Arcachon réalisée à partir de l’imagerie satellite.