Autotetraploid Pacific oysters (Crassostrea gigas) obtained using normal diploid eggs: induction and impact on cytogenetic stability
Nous décrivons deux nouvelles méthodes de production d’huîtres du Pacific (Crassostrea gigas Thuneberg) autotétraploïdes basées sur l’utilisation d’ovocytes de taille normale issus de femelles diploïdes normales montrant ainsi que la taille des ovocytes n’est pas un facteur limitant pour la réussite de l’induction à la tétraploïdie. Ces méthodes permettent l’amélioration génétique des souches tétraploïdes en y transférant le progrès génétique réalisé
dans le compartiment diploïde et ceci tout en évitant le risque de transférer les caractères indésirables potentiellement transmis par les femelles triploïdes hyper fécondes. Des différences très nettes concernant la stabilité cytogénétique ont été trouvées entre les différents groupes de tétraploïdes testés montrant que la méthode d’induction a un impact important sur la stabilité cytogénétique à long terme des huîtres tétraploïdes obtenues. Il apparait que la méthode d’induction basée sur l’utilisation de femelles triploïdes induit une plus grande instabilité cytogénétique et cela comparativement aux méthodes d’induction que nous décrivons dans ce travail. Sachant que les aneuploïdies et les reversions observées chez
les tétraploïdes posent de sérieuses menaces sur la pérennité des stocks de géniteurs tétraploïdes ainsi que sur la qualité de leurs descendants triploïdes, nos deux méthodes décrites dans ce travail offrent l’opportunité de produire de nouveaux stocks de tétraploïdes avec des performances zootechniques, cytogénétiques et génétiques optimales.
We describe two methods of producing viable and fertile autotetraploid Pacific oyster (Crassostrea gigas Thunberg) based on the use of normal-sized oocytes produced by normal diploid females. Our methods showed that the oocyte size is not a limiting factor for the success of the induction to autotetraploidy. These methods offer means of direct introgression of genetic progress from elite diploid lines to tetraploids used as broodstock, avoiding a
triploid step with the risk of transferring undesirable traits from highly fecund triploids. High variability in the level of cytogenetic stability was found among the different tetraploid oysters tested showing that induction method has an important impact on the long-term cytogenetic stability of the tetraploids. It appears that induction method based on the use of triploid females induces a greater cytogenetic instability among tetraploids so obtained, and this compared to tetraploids originating from the two methods described in our present study. As the aneuploidies and reversions observed in tetraploids can have serious consequences for the sustainability of tetraploid broodstock itself as well as their triploid offspring, the two tetraploid induction methods described in the present work offer means to produce tetraploids with optimal cytogenetic, genetic and zootechnical performances