Le projet Jumper a été déposé en réponse à l’appel d’offre de France Filière Pêche (FFP) de mai 2012. Il se base sur une proposition de l’ANOP et de l’UAPF. Le projet est porté par le CNPMEM en partenariat avec l’Ifremer, les établissements Morgère et l’IMP. Il a été labellisé par le Pôle Mer Bretagne Atlantique fin 2012. Le calendrier prévisionnel prévoyait que les travaux soient réalisés du 1er janvier 2013 au 30 juin 2014. Un avenant a permis de les poursuivre jusqu’à fin 2014 et d’organiser la restitution début 2015. L’objectif du projet était d’optimiser un panneau de chalut, préalablement mis au point, appelé « Jumper » moins impactant sur les fonds marins et permettant des économies d’énergie. Cette optimisation concernait la facilitation de l’immersion du panneau, la maximisation de sa capacité à économiser l’énergie et le développement d’un système de surveillance de son impact physique sur le fond. Le projet a débuté par deux phases de modélisation : (1) des essais au bassin à circulation de Lorient ont permis d’identifier et de tester un gréement adapté à ce type de panneau facilitant le filage et l’immersion, (2) une modélisation numérique du comportement des panneaux a été développée pour permettre d’orienter les choix de conception lors des évolutions des panneaux. Les essais en mer ont été menés sur différents types de chalutiers de 16 à 25 m. Les problèmes rencontrés aux cours de ces essais concernaient essentiellement l’attitude des panneaux (angles de gîte et d’assiette), plus difficile à contrôler du fait de l’élancement vertical de ces modèles et de la position particulière du centre de gravité (CDG). L’attitude des panneaux étant intimement liée au comportement « Jumper », parfois avec des effets antagonistes, les efforts ont surtout porté sur les réglages. Ceux-ci avaient aussi pour objectif de réaliser la fonction première des panneaux de fonds : écarter horizontalement le/les chalut(s) et les maintenir au fond. Les évolutions des panneaux au cours du projet ont ainsi porté essentiellement sur leur partie inférieure. La bonne performance énergétique des panneaux est assurée par une disposition optimale des profils portants (foils), elle-même obtenue lors d’un projet précédant.