En Polynésie française, la perliculture s'est développée à partir de naissain de captage. Les transferts de juvéniles entre les îles ont conduit à une certaine uniformisation des populations mais l'huître perlière reste essentiellement un animal sauvage (Arnaud et al. ,2003). Une des voies d'amélioration de la qualité des perles et de la rentabilité de la perliculture repose sur la sélection d'individus intéressants et/ou plus performants en particulier comme donneurs de greffons (couleur). L'étape qui consiste à multiplier les animaux sélectionnés passe nécessairement par le contrôle de la reproduction. Les travaux menés dans le cadre de précédentes conventions sur la triploïdisation, la cryoconservation et la maturation ovocytaire (Te Reko Parau N°16 et 17) montrent l'importance décisive de l'état de maturité des reproducteurs pour toutes les opérations de croisements dirigés. Il n'est pas possible de sélectionner des individus intéressants ou de préserver efficacement le patrimoine génétique de l'espèce sans un contrôle efficace de la gamétogenèse et du développement gonadique en laboratoire. A titre d'exemple, au cours de l'année 2004, 33 essais de déclenchement d'émission de gamètes ont été réalisés au COP sur des animaux élevés dans le lagon de Vairao. Ils ont concerné 1641 individus au total. Sept de ces essais se sont révélés totalement infructueux, seuls 41 individus ont émis des ovocytes, 274 du sperme. Le conditionnement des reproducteurs doit amener simultanément à maturité la plus grande partie de la population avec une production de gamètes