Le projet de coopération scientifique franco-croate 2001-2004 a pour objectif le développement des relations entre, d'une part, l'institut croate d'océanographie et de pêches (I0P) de Split-Dubrovnik et l'Université (Institut polytechnique) de Dubrovnik et, d'autre part, l'institut national des sciences et techniques de la mer (Cnam/ Intechmer) et son partenaire, l'ifremer, dans les domaines de l'aquaculture. En 2003, la mission conjointe Cnam/lfremer avait participé à l'élaboration du programme d'enseignement du bachelorenaquâcdlture et à sa validation dans les standards européens. Une proposition de stage de recherche post-doctorale à Ifremer-Palavas, financé par le programme de coopération, avait été faite à l'IOP. Cette mission avait quatre objectifs: 1. Faire le point sur le programme de coopération à la fin de sa dernière année 2. Présenter l'état d'avancement de la première formation par la recherche en cours à Palavas 3. Participer au lancement du bachelor en aquaculture à l'université de Dubrovnik 4. Examiner les possibilités et modalités d'un nouveau programme. La première journée de travail, au centre de l'IOP de Split, a permis de présenter les premiers résultats du travail de la post-doctorante Ivona Mladineo à Palavas. D'autres actions concrètes ont été proposées avant la clôture du programme comme l'étude de la participation de la Croatie à un projet européen sur les interactions aquaculture - environnement et la préparation d'un atelier de travail sur les priorités de la recherche en aquaculture pour la Croatie. La seconde journée de travail, à l'université de Dubrovnik, a permis de faire le point sur le lancement de la première année de Bachelor en aquaculture de donner deux conférences aux 28 élèves, d'étudier la mise en place d'une suite logique (Master) et enfin de sélectionner quelques actions concrètes de coopération comme la formation d'une chercheuse aux méthodes standards de diagnostic des pathogènes de mollusques. D'une manière générale, l'aquaculture marine croate a connu un développement rapide au cours des 10 dernières années mais la tendance est freinée par la baisse des prix pour le bar et la daurade, la crise du marché japonais du thon sashimi et la résistance de la société à l'installation de nouvelles fermes. Pourtant, le secteur est dynamique, les sites favorables pour l'élevage sont nombreux et la Croatie importe une quantité croissante de poissons, notamment pour fournir le marché de la restauration d'un tourisme en fort développement (9 millions de visiteurs en 2003). L'objectif du gouvernement est d'atteindre en dix ans 10.000 T. de poissons marins et 20.000 T. de coquillages tout en respectant les principes de développement durable et de sécurité sanitaire (normes européennes). Ces objectifs sont ambitieux et légitimes. Cependant, il subsiste de nombreux freins à la mise en place de cette politique de développement. L'adhésion probable de la Croatie à l'UE, prévue pour 2007, offre de nouvelles opportunités d'investissement et de partenariat, notamment pour la recherche. Mais cette évolution vers une meilleure cohérence entre la recherche et le secteur productif, en conformité avec les normes européennes, est un travail complexe à mener. La coopération avec la France notamment en matière de formation et de recherche constitue un soutien à l'objectif de voir l'aquaculture marine croate évoluer vers une aquaculture plus contrôlée et mieux intégrée dans l'ensemble des activités du littoral.