Beaucoup de recherches sur les lagunes côtières se sont focalisées sur le gradient terre-mer comme principale source de variation de la structure des assemblages. Dans cet article, l'importance des différences d'un lieu à l'autre le long d'un tel gradient dans la partie ouest de la lagune d'Orbetello (Grosseto, Italie) est comparée avec l'importance de la variabilité spatiale de sites qui ne sont pas situés sur cet axe. Si l'influence dominante était bien liée à ce gradient interne-externe, les assemblages devraient différer plus nettement au sein de ces lieux, comparé à tout autre lieu. Pour tester cette proposition, quatre lieux le long des deux axes majeurs de la lagune ont été échantillonnés à trois reprises : novembre 2000, avril 2001 et août 2001. À chaque sortie, trois sites-répliques ont été établis pour chaque lieu. Cette stratégie permet d'estimer la variabilité spatiale à trois échelles : au sein des lieux à des distances de 100 mètres, au sein des sites à des distances de 10 mètres et au sein des quadrats à des distances d'un mètre. Des diagrammes d'abondance classés suivant une échelle multidimensionnelle non métrique révèlent des différences au sein des assemblages distants de centaines de mètres. Les assemblages dans la partie intérieure de la lagune sont séparés de ceux plus près du grau, en accord avec le gradient terre-mer. À côté de ce schéma, des différences apparaissent également parmi les assemblages distants de plusieurs centaines de mètres mais situés à une même distance de la mer. Une analyse multifactorielle utilisant le test Anovas sur l'abondance des taxons les plus fréquents montre des différences significatives des valeurs moyennes aux échelles du lieu et du site, avec des schémas d'organisation variant au cours du temps. Ces résultats montrent que la structure spatiale des assemblages n'est pas un trait caractéristique des lieux bâti autour du terre-mer dans la lagune d'Orbetello. Des différences similaires se rencontrent également parmi les autres ensembles de lieux à l'échelle des centaines de mètres, ceci dépendant de leur position dans la lagune.

Many studies in marine coastal lagoons have focused on the marine-to-terrestrial gradient as a main source of variation for the structure of assemblages. In this paper, the magnitude of differences among locations arranged along the marine-to-terrestrial gradient of the western lagoon of Orbetello (Grosseto, Italy) was contrasted with the amount of spatial variability occurring among sets of locations that were not positioned along this axis. We propose that if the most important processes influencing assemblages were those associated with the external-internal gradient of the lagoon, as usually supposed, then assemblages should differ more among these locations than among any other locations. To test the above proposition, four locations arranged along the two major axes of the lagoon were established in November 2000. Each location was sampled three times (November 2000, April 2001, August 2001) to test for temporal consistency in spatial patterns. At each time of sampling, three replicate sites were established in each location. This design enabled estimates of spatial variability to be obtained at three scales: among locations hundreds of meters apart, among sites tens of meters apart and among quadrats hundreds of centimeters apart. Non-metric multidimensional scaling (nMDS) ordination plots on abundance data revealed differences among assemblages hundreds of meters apart. Assemblages in the inner part of the lagoon were separated from those closer to the sea inlet, depending on the marine-to-terrestrial gradient. In addition to this pattern, differences also occurred among assemblages hundreds of meters apart, but positioned at a similar distance from the sea. Multifactorial Anovas on abundance of the most common taxa showed significant differences in mean values at the scales of location and site, with patterns changing over time. These results indicated that spatial structure in assemblages was not a distinctive feature of locations arranged along the marine-to-terrestrial gradient in the lagoon of Orbetello. Similar differences also occurred among other sets of locations at the scale of hundreds of meters, regardless of their position in the lagoon.