Impact de pesticides sur le génome d'huîtres creuses Crassostrea gigas

Type Mémoire
Date 2004
Langue(s) Français
Auteur(s) Bonnard Marc1, 2
Affiliation(s) 1 : IFREMER, Station de La Tremblade, Avenue de Mus de Loup, F-17390 La Tremblade
Note Mémoire D.E.S. Sciences Naturelle, Université de Bordeaux 1. Sous la Responsabilité Sylvie Lapègue, Karine Bouilly & M. De Montaudouin
Résumé Le danger représenté par cet herbicide n'est pas négligeable d'autant que la forte toxicité chronique du diuron vis-à-vis des producteurs primaires (phytoplancton, macrophytes) laisse apparaître des possibilités d'effets indirects susceptibles d'amplifier les effets directs. Cependant peu d'études de l'impact du diuron sur les espèces marines ont été entreprises. Haynes et al. (2000) ont mis en évidence l'impact du diuron sur la photosynthèse de trois espèces d'herbes marines tropicales : Cymodocea serrulata, Halophila ovalis et Zostera capricorni. Kobayashi et Okamura (2002) ont révélé dans leur étude une relative toxicité du diuron sur le développement des espèces d'oursins Hemicentrotus pulcherrimus et Anthocidaris crassispina et Okamura et al. (2001) sur des cellules du saumon Oncorhynchus tshawytscha mises en culture par suspension. Par ailleurs, dans le cadre des travaux du programme rade de Brest, l'Ifremer a démontré l'impact du diuron vis à vis de la croissance de la coquille Saint Jacques. Canna-Michaelidou et Nicolaou (1996) ont suspecté le diuron comme étant directement génotoxique, c'est à dire capable d'induire des changements dans la structure, le nombre et la position des chromosomes. La plus grande partie de mon étude a donc consisté à voir si le diuron avait un impact sur l'intégrité du génome de l'huître creuse Crassostrea gigas et ceci par l'étude de l'aneuploïdie. Une expérimentation a donc été menée sur une population adulte en milieu contrôlé. Il était également intéressant d'étudier dans une autre partie l'aneuploïdie sur des huîtres provenant de deux grands bassins conchylicoles français : Marennes-Oléron et Arcachon. Ces huîtres pourraient présenter d'éventuelles fluctuations du taux d'aneuploïdie qui pourraient être mises en relation avec des conditions environnementales différentes. Si l'aneuploïdie est relativement aisée à étudier chez Crassostrea gigas au stade adulte et juvénile, le protocole restait à optimiser pour les stades précoces de cet organisme. La troisième pmtie de mon étude avait donc pour but d'améliorer ce protocole expérimental afin d'étudier l'aneuploïdie sur la descendance de la population adulte contaminée par le diuron. Enfin l'étude de l'aneuploïdie par comptage chromosomique est une technique relativement contraignante. Une dernière pmtie a donc consisté à comparer des études cytogénétiques réalisées par comptage chromosomique et par cytométrie en flux afin de savoir si l'aneuploïdie pouvait être étudiée par cette dernière technique.
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