Etude sanitaire microbiologique - Site de la rivière de Penzé

Type Rapport scientifique
Date 2017-02
Langue(s) Français
Référence RST.ODE/UL/LER-BO/17-002
Auteur(s) Monfort Patrick1, Lebrun LucORCID1
Editeur Ifremer
Résumé L’ostréiculture en baie de Morlaix demeure une activité emblématique du territoire qui contribue à sa notoriété ainsi qu’à son attractivité. Cette activité du secteur primaire, qui emploie 107 personnes en Equivalent Temps Plein (ETP), produit annuellement environ 7000 tonnes d’huîtres creuses et environ 90 tonnes d’huîtres plates ce qui représentent indéniablement un poids socio-économique significatif à l’échelon local. Le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM), après avoir engagé une évaluation du stock de bivalves fouisseurs (coques et palourdes) par un bureau d’études (Allain et Bernard 2015), a sollicité la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) du Finistère pour entreprendre une étude sanitaire de cette zone et permettre ainsi le classement sanitaire des coquillages du groupe 2. Cette demande ayant fait l’objet d’une acceptation par l’administration, le laboratoire Environnement Ressources Finistère Bretagne Nord de Concarneau a été désigné pour réaliser cette étude sanitaire.

Les résultats obtenus au cours de cette année d’étude ont permis d’évaluer les qualités bactériologique et chimique sur les 2 points de suivi, le point « Pointe Saint Jean » d’une part, et le point « Lann ar vern » d’autre part. L’analyse des résultats conclut au classement en salubrité B des deux points échantillonnés et donc au passage de ces coquillages dans un établissement agréé pour la purification avant toute mise sur le marché. Dans le cadre de la surveillance ultérieure de la zone conchylicole, nous avons maintenu le point « Pointe Saint Jean » comme point de référence du réseau REMI en raison de la qualité sanitaire moindre de ce dernier. En effet, un échantillon a présenté une valeur supérieure au seuil réglementaire de la classe B et la moyenne géométrique de 471 E.coli/100g est près du double du point « Lann ar vern (243 E.coli/100g).

La réglementation européenne ne se borne pas à fixer des normes pour la production et la mise sur la marché des coquillages vivants. Désormais, le guide des bonnes pratiques préconise une démarche préventive du risque sanitaire. Pour ce faire, elle suggère d’œuvrer à l’élaboration d’une étude sanitaire incluant l’identification des sources potentielles de contamination d’origine humaine et animale, la détermination des variations intra-annuelles de ces contaminations ou encore la modélisation de la circulation de ces polluants biologiques et chimiques.
Dans le cadre de cette nouvelle approche méthodologique, nous avons engagé l’étude sanitaire à l’échelle du bassin versant de la Penzé, afin d’identifier les sources potentielles de contamination microbiologique des eaux. Pour y parvenir, nous avons synthétisé de multiples informations obtenues auprès de diverses administrations et collectivités territoriales concernées. Cette synthèse documentaire a été complétée par une visite sur le terrain (inspection du littoral) ayant pour objectif de recenser les rejets, connus ou sauvages, sur le territoire étudié. Les données acquises accréditent l’idée d’une contamination concomitante des eaux littorales, l’une générée préférentiellement par l’assainissement collectif et l’autre d’origine agricole, en lien avec les rejets ponctuels et diffus.
Les programmes de bassin versant et la création d’un SAGE sur le bassin versant de la Penzé, prenant en compte les enjeux de la restauration de la qualité de l’eau, de la protection et du développement de la conchyliculture, offre donc une perspective rassurante sur la pérennisation de cette activité traditionnelle, très dépendante de son environnement.
Texte intégral
Fichier Pages Taille Accès
Version officielle éditeur 90 14 MB Libre accès
Haut de la page