Désinfection de l’eau de mer – DESIMER Etude des sous-produits de désinfection
L'eau qui alimente des structures d’élevage ou encore des plateformes expérimentales aquacoles (et potentiellement l’eau qui en est issue) peut être contaminée par des agents pathogènes infectant les coquillages, et plus particulièrement les huîtres, ou encore par des agents pathogènes entériques représentant un risque pour les consommateurs. Par ailleurs, la production possible d'huîtres tétraploïdes dans les installations d’élevage implique l’étude de solutions de traitement adaptées pour éviter tout rejet de gamètes, larves ou naissain d’animaux polyploïdes dans l'environnement.
Le projet DESIMER a donc pour objectif d’étudier et de comparer différentes techniques de désinfection de l’eau de mer : la chloration, l’ozonation et le rayonnement UV afin de définir quelles approches techniques sont les plus adaptées tout en prenant en compte la création éventuelle de sous-produits de désinfection.
Ainsi, trois techniques de désinfection de l’eau ont été ciblées :
- la chloration, étudiée comme solution de référence car mise en œuvre dans de nombreuses structures aquacoles pour des opérations de nettoyage et de traitement des eaux intégrant différentes installations d’élevage de l’Ifremer;
- l'ozonation, mise en œuvre notamment dans quelques grands aquariums français;
- l'irradiation UV, largement utilisée à plusieurs étapes des circuits d'eau de mer alimentant les installations d’élevage d’écloseries privées et de la plateforme expérimentale de Bouin. Ce procédé présente l'avantage a priori de ne pas créer de sous-produits.
Les travaux ont donc porté sur l’adaptation de ces différentes techniques à l’échelle du laboratoire et sur la mise au point des méthodes d’analyses (cytométrie en flux, biologie moléculaire –qPCR) et de suivi des performances des désinfections pour inactiver les pathogènes, les gamètes et larves de l’huître creuse Crassostrea gigas.
Un suivi des sous-produits de désinfection a aussi été réalisé pour les différents traitements afin de les qualifier et de les quantifier.
Les doses pour les trois techniques ont été déterminées afin de satisfaire ces objectifs en faisant appel à des outils et méthodologies fiables permettant de vérifier les performances de ces techniques. De plus, la question de la création de sous-produits de désinfection a été traitée et a permis de confirmer la formation de substances telles que le bromoforme après chloration et ozonation de l’eau de mer.
Mot-clé(s)
Désinfection, Traitement de l’eau, sous-produits, Vibrio aestuarianus, OsHV-1, Crassostrea gigas.
Keyword(s)
Disinfection, Water Treatment, By-products, Vibrio aestuarianus, OsHV-1, Crassostrea gigas.