Le présent projet se propose d’étudier l’apport de deux procédés de traitement des eaux dans les écloseries/nurseries conchylicoles face au risque de rejet de matériel biologique tétraploïde dans l’environnement.

Les procédés de traitement des eaux testés dans le cadre du projet TREFFLE sont, un dispositif de recirculation d’eau type air-lift, le procédé Coldep, et les procédés membranaires, procédés largement utilisés dans d’autres problématiques de traitement des eaux. Pour les deux procédés, les conditions de fonctionnement seront étudiées en conditions douces, c’est à dire avec une eau de mer préfiltrée sur filtre à sable (seuil de filtration de 25-30 µm) et des ajouts de gamètes et larves d’huître creuse ont été réalisés afin de déterminer les performances de rétention de ce type de matériel biologique.

Concernant le procédé d’ultrafiltration membranaire, un pilote capable de traiter 20 m³/jour a été transféré sur la station Ifremer de Bouin dans le cadre d’une collaboration avec l’Université Aix-Marseille et l’équipementier Aquasource, filiale de Suez Environnement. Pour ce procédé, une première phase d’installation, de mise en route et de définition de conditions opératoires adaptées pour le traitement de l’eau de mer préfiltrée a été nécessaire. Elle permet de définir des conditions stables de filtration en prenant en compte les rétrolavages et les lavages chimiques des membranes. Cette étape est primordiale avant tout test avec du matériel biologique pour un fonctionnement optimal du procédé avec une eau de mer certes préfiltrée mais encore riche en diverses matières en suspensions et matières dissoutes. Si des conditions optimales de filtration à l‘eau de mer traitée ont été déterminées après plusieurs tests de suivi d’apparition du colmatage, les tests de traitement par filtration membranaire viennent seulement d’être engagés sur les spermatozoïdes. Les premiers résultats sur ces gamètes permettent de conclure sur l’efficacité de la rétention des membranes sans pour autant que le procédé ait un impact sur leur viabilité dans la première configuration testée. L’obtention d’un projet Européen PEMEC, ayant permis l’embauche d’une doctorante, va permettre de poursuivre ce travail.

Quant à la colonne de dépression proposée par COLDEP, une étude courte a été proposée avec transfert d’un pilote sur la station Ifremer de Bouin pour une durée de 3 semaines et mise en route de l’installation par le fournisseur. Sur cette période plusieurs tests ont été menés afin d’atteindre les objectifs de l’étude. Les essais réalisés n’ont pas mis en évidence une efficacité de ce procédé pour l’extraction des gamètes.