Mortalité estivale de l'huître creuse Crassostrea gigas. Performances d'élevage comparées dans deux écosystèmes du bassin de Marennes-Oléron

Type Mémoire
Date 2002
Langue(s) Français
Auteur(s) Madec Patrick1, 2
Affiliation(s) 1 : Ifremer, La Tremblade, France
Note Mémoire de fin d'études pour l'obtention du titre d'Ingénieur-Maître, Institut EGID-Bordeaux III. Stage effectué sous la Responsabilité de Patrick Soletchnik
Résumé

Le programme de recherche MOREST est mis en place afin de comprendre les phénomènes de MORtalités ESTivales de l'huître creuse apparus depuis une dizaine d'années le long du littoral français. L'étude d'une durée de 5 mois, effectuée au sein du Laboratoire Conchylicole de Poitou-Charentes (LCPC) s'inscrit dans cette problématique. L'objectif est d'associer la mortalité et les performances zootechniques de 3 cheptels d'huîtres, deux diploïdes (issu de captage naturel et d'écloserie) et un triploïde, élevés dans 3 environnements du bassin de Marennes-Oléron. Les deux premiers sites expérimentaux sur estran sont constitués de tables d'élevage à proximité du sédiment et de tables à 70 cm du sol. Le troisième environnement correspond à une claire ostréicole. Des suivis hydrologiques sont réalisés grâce à des sondes multiparamétriques. Des prélèvements réguliers permettent de suivre la croissance et la maturation des huîtres. La mortalité est mesurée à la même fréquence d'échantillonnage. Une crise de mortalité survient en mai en claire et en juin sur estran. La mortalité de ]' élevage à proximité du sédiment est supérieure à celle rencontrée sur tables surélevées. Les huîtres diploïdes sont moins résistantes que les huîtres triploïdes. Les performances de croissance sont meilleures en marais que sur estran. Les triploïdes présentent le plus fort contraste de performance entre les deux altitudes d'élevage sur estran. A proximité du sédiment, les triploïdes survivent mais leur croissance est faible. En claire, le cheptel diploïde provenant d'écloserie est performant. Habitué au marais, il s'adapte difficilement aux conditions de vie de l'estran. Les mortalités se déclenchent à partir d'un certain seuil de température. Les huîtres à proximité du sédiment sont soumises à une plus forte pression environnementale. La période critique de la maturation, le facteur température et la toxicité de la vase peuvent expliquer en partie l'apparition des mortalités et les ralentissements de croissance.

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Comment citer 

Madec Patrick (2002). Mortalité estivale de l'huître creuse Crassostrea gigas. Performances d'élevage comparées dans deux écosystèmes du bassin de Marennes-Oléron. https://archimer.ifremer.fr/doc/00411/52290/